Le secrétaire général de l'ONU appelle les parties en conflit en Syrie à cesser au plus vite les hostilités

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé lundi les parties en conflit en Syrie à se remettre au plus vite à observer le cessez-le-feu en vigueur. Cet appel fait suite à une escalade des combats autour d'Alep, la principale ville du nord de la Syrie.

"Le secrétaire général est profondément préoccupé par la dangereuse escalade des combats qui a lieu en ce moment dans et autour d'Alep, ainsi que par les souffrances intolérables, les morts et les destructions que ces combats provoquent parmi les civils", a déclaré au cours d'un briefing quotidien Stephane Dujarric, porte-parole de l'ONU.

Les violences auraient repris à Alep après que le front al-Nosra, lié à al-Qaïda, et plusieurs groupes idéologiquement proches, eut lancé plusieurs attaques de grande envergure contre les positions de l'armée syrienne dans le sud d'Alep. Ces attaques se sont accompagnées de bombardements sur plusieurs quartiers de la ville contrôlées par le gouvernement, tandis que les rebelles positionnés à l'est d'Alep essayaient de progresser vers la partie ouest de la ville.

La Syrie a décrété une trêve provisoire dans les gouvernorats d'Alep et de Lattaquié. M. Ban a cependant souligné qu'il était vital d'étendre le cessez-le-feu à la ville d'Alep, et ce "de toute urgence", a rapporté son porte-parole.

L'armée syrienne a annoncé dimanche qu'elle prolongeait de 24 heures son "régime de silence" - un terme employé pour signifier une pause dans les combats - à proximité de Damas, la capitale de la Syrie. Cette annonce coïncide avec l'arrivée des principaux acteurs du dossier syrien à Genève, en Suisse, où doivent se tenir des négociations destinées à préserver le cessez-le-feu dans ce pays ravagé par la guerre.

Il a été rapporté que la Russie et les Etats-Unis étaient tombés d'accord pour demander une extension du cessez-le-feu au nord de Lattaquié et à la banlieue de Damas.

Dimanche, le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est rendu en urgence à Genève, dans l'espoir de sauvegarder le cessez-le-feu en Syrie, et notamment à Alep.

Le secrétaire général de l'ONU a réitéré son appel à la Russie et aux Etats-Unis à "redoubler d'efforts pour amener les parties en présence en Syrie à remettre à l'ordre du jour le cessez-le-feu", selon Stephane Dujarric.

La cessation des hostilités "constitue une composante vitale du processus global mis en place et soutenu à Genève par le Groupe international de soutien à la Syrie, et plus particulièrement du processus de transition politique dont a été chargé l'envoyé spécial de l'ONU Staffan de Mistura", a-t-il ajouté.