Les présidents iranien et turc promettent de renforcer les liens après la levée des sanctions sur Téhéran

Le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président iranien Hassan Rohani lors d'une conférence de presse conjointe à Ankara, le 16 avril 2016. (Xinhua/Mustafa Kaya)

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Les présidents turc et iranien se sont engagés samedi à Ankara à renforcer leurs relations après la levée de la plupart des sanctions internationales contre Téhéran.

"Notre volume du commerce avait été de 22 milliards de dollars, mais a diminué à 10 milliards après des sanctions. Maintenant, nous visons à passer à 30 milliards. Nous avons convenu d'augmenter mutuellement nos investissements", a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan, lors d'une conférence de presse conjointe avec le président iranien Hassan Rohani dans la capitale turque.

Les deux présidents ont présidé un conseil de coopération stratégique visant à améliorer les relations bilatérales. Le président iranien a rejoint la troisième réunion du conseil de haut niveau, samedi à Ankara, après avoir participé au sommet de l'Organisation de la Coopération islamique (OCI) dans la ville portuaire turque d'Istanbul jeudi et vendredi.

Le président turc a dit que les deux pays renforceraient les relations malgré les divergences sur la crise syrienne.

"Nos pays doivent faire des efforts ensemble pour mettre fin à l'effusion de sang dans notre région. Il est vrai que la Turquie et l'Iran ont une certaine différence sur les questions régionales, mais nous sommes d'accord pour mettre fin à l'effusion de sang dans la région", a déclaré M. Erdogan.

M. Rohani, pour sa part, a déclaré que sa visite intervient alors que des sanctions contre l'Iran sont levées, jetant une base solide pour le renforcement des liens entre les deux pays.

Les banques de la Turquie et l'Iran renforceront leurs liens, car les banques turques peuvent désormais ouvrir des succursales en Iran, a-t-il dit, ajoutant que les marchés boursiers turc et iranien devraient également mieux coopérer.

Le président Rohani a dit qu'ils encourageraient les investissements privés dans le secteur du transport qui, selon lui permettrait d'augmenter les exportations vers des pays tiers.

Les deux gouvernements devraient également permettre aux passages plus faciles aux frontières, a-t-il ajouté.

La Turquie et l'Iran renforceront les relations dans le domaine de l'énergie, y compris le gaz naturel, l'électricité et la pétrochimie, a déclaré le président iranien.

Ankara et Téhéran devraient aider les pays de la région, tels que la Syrie, l'Irak et le Yémen, à parvenir à la stabilité, a-t-il ajouté.

La Turquie et l'Iran sont sur les côtés opposés dans la crise syrienne. L'Iran soutient Bachar al-Assad de la Syrie, tandis que la Turquie insiste sur le renversement du président syrien dans toute résolution au conflit et soutient les rebelles qui se battent pour renverser son régime.