Dernière mise à jour à 08h30 le 01/04
Une trentaine de personnes ont été interpellées jeudi dans toute la France en marge de la manifestation contre la loi travail, ont rapporté les médias français.
A Paris, une dizaine d'individus "gantés et cagoulés", venus "se mêler aux manifestants", ont été interpellés après des échauffourées, a indiqué la police.
Environ un millier de lycéens se dirigeaient vers la place d'Italie pour rejoindre le rassemblement, dans une ambiance tendue, certains lançant des projectiles sur les forces de l'ordre.
A Nantes et Rennes, les cortèges ont été émaillés de heurts.
Plusieurs dizaines de jeunes ont lancé pierres ou bouteilles en verre sur les forces de l'ordre, qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes.
La police a fait usage de canons à eau. Deux personnes ont été interpellées à Nantes, selon la préfecture de la Loire-Atlantique.
Ils étaient entre 26.000 et 28.000 à manifester dans les rues de Paris, selon la préfecture de Paris.
Plusieurs cortèges se sont formés à Paris. La manifestation unitaire est partie de la place d'Italie en direction de Nation.
"Aujourd'hui on a une journée forte. Si le gouvernement ne veut pas entendre, il y aura d'autres journées", a promis Jean-Claude Mailly, numéro un de Force ouvrière.
Interrogé par le groupe communiste au Sénat lors des questions au gouvernement, le Premier ministre français Manuel Valls a dit "assumer ses différences" avec les syndicats CGT et FO. Il a notamment souligné qu'à ses yeux la loi n'opérait pas d'inversion des normes (la négociation d'entreprise primant sur la loi), comme l'avancent les opposants du texte.
"Nous avons souhaité privilégier, comme d'ailleurs des organisations syndicales qui ne manifestent pas aujourd'hui, qu'on appelle réformistes, nous avons souhaité que la négociation soit d'abord dans l'entreprise et bien sûr dans les branches", a déclaré Manuel Valls.