La Turquie renonce à l'option d'une offensive au sol dans le cadre de sa politique en Syrie

La Turquie a annoncé vendredi qu'une offensive au sol en Syrie n'était pas un "engagement" et se prépare apparemment à renoncer à une possible intervention unilatérale en Syrie, ce à quoi elle réfléchissait il y a quelques semaines.

"Nous n'avons fait aucune déclaration nous engageant concernant une offensive au sol et n'avons pas de tels préparatifs", a déclaré vendredi aux journalistes Ibrahim Kalin, le porte-parole de la présidence turque, lors d'un point de presse.

Il a ajouté que la Turquie n'avait pas de plans pour une incursion au sol en Syrie que ce soit unilatéralement ou en partenariat avec l'Arabie saoudite.

La possible incursion en Syrie avait été évoquée le 14 février par le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu, lorsqu'il avait été cité par deux journaux pro-gouvernementaux comme disant que "s'il y a une stratégie contre l'Etat islamique (EI), alors la Turquie et l'Arabie saoudite pourraient entre dans une opération au sol".

Sa remarque intervenait alors qu'Ankara était de plus en plus préoccupé par les avancées des forces de l'Union démocratique des Kurdes de Syrie (PYD) dans le nord de la Syrie, à proximité de la frontière turque.

Ankara reste préoccupé par la perspective de l'émergence d'un Etat kurde autonome ou indépendant dans les territoires syriens proches de la frontière turque.

Le gouvernement turc s'est engagé à ne pas permettre aux forces kurdes de changer la structure démographique dans la région, l'armée turque bombardant des positions des Unités de protection du peuple kurde (YPG), une faction armée du PYD.

Les dirigeants turcs, parmi lesquels le président et le Premier ministre, avaient tous prévenu d'actions non spécifiées de la part de la Turquie en Syrie face aux menaces contre sa propre sécurité nationale.