Dernière mise à jour à 13h43 le 03/02
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a exhorté mercredi la République populaire démocratique de Corée (RPDC) à abandonner son projet de mettre un satellite sur orbite.
M. Abe a estimé qu'un tel projet, qualifié de "provocation", constituerait une violation manifeste des résolutions de l'ONU, ajoutant que le Japon continuerait de collaborer avec les Etats-Unis pour qu'un tel lancement ne se produise pas.
La RPDC a indiqué qu'elle entendait faire décoller une fusée transportant un satellite d'observation terrestre entre le 8 et le 25 février, précisant en avoir informé l'Organisation maritime internationale (OMI).
Mais Séoul et Washington estiment qu'il s'agit en réalité d'un test de missile balistique à longue portée. "Ce lancement constitue une violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU", a martelé le chef de la diplomatie nippone Fumio Kishida.
Ce projet rend nerveux le ministère japonais de la Défense, qui a déployé un système d'interception terrestre et naval afin de détruire tout missile ennemi.
Le ministre japonais de la Défense, Gen Nakatani, a annoncé mercredi que les Forces d'autodéfense du pays avaient accru leurs moyens de surveillance dans l'optique de ce possible lancement. "Nous voulons prendre toutes les mesures possibles afin de parer à toute éventualité", a-t-il dit à la presse.
M. Nakatani a précisé que le Japon ferait face à n'importe quel test effectué par la RPDC, ajoutant que le système de défense sol-air PAC-3 avait été déployé dans 34 endroits à Tokyo et sa région. Des destroyers équipés du système d'armes naval Aegis et de missiles intercepteurs SM-3 ont également été déployés en mer du Japon.