Le secrétaire général de l'ONU rejette l'accusation du Premier ministre israélien d'"encourager le terrorisme"

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a rejeté mercredi l'accusation portée à son égard par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qui avait déclaré que les commentaires que M. Ban avait faits lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur le processus de paix au Moyen-Orient "[encourageaient] le terrorisme".

"Le secrétaire général rejette les accusations selon lesquelles il "[encouragerait] le terrorisme", a déclaré Stéphane Dujarric, le porte-parole de M. Ban, lors d'un point de presse quotidien.

Lors d'une conférence de presse, M. Ban a déclaré : "Je condamne les attaques perpétrées par des Palestiniens avec des couteaux ou des véhicules ainsi que les fusillades contre des civils israéliens", avant d'ajouter que "rien ne justifie le terrorisme".

"Cependant, si nous voulons que cette violence cesse, les mesures de sécurité ne seront pas suffisantes", a-t-il indiqué. "Nous devons lutter contre les causes fondamentales, les frustrations premières et parvenir à une solution politique", a-t-il plaidé.

M. Dujarric a indiqué à la presse que le secrétaire général "maintient chaque mot qu'il a employé devant le Conseil de sécurité" mardi en évoquant le processus de paix au Moyen-Orient.

"Certains ont accusé le secrétaire général de justifier le terrorisme. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Le secrétaire général a déclaré à plusieurs reprises que rien, absolument rien, ne justifiait le terrorisme", a-t-il souligné.

Dans un communiqué, M. Netanyahou a réagi aux remarques de M. Ban devant le Conseil de sécurité en déclarant : "Les commentaires du secrétaire général encouragent le terrorisme. [...] Les assassins palestiniens ne veulent pas bâtir un Etat, ils veulent détruire un Etat et ne s'en cachent pas".

Lors de la conférence de presse, M. Ban avait déclaré : "Après près de 50 ans d'occupation, des décennies après les accords d'Oslo, les Palestiniens, en particulier les jeunes, perdent espoir", faisant référence aux accords conclus dans les années 1990 à la suite de discussions menées en secret à Oslo.