Dernière mise à jour à 08h27 le 28/01
Leila Khamiss, une Syrienne déplacée de 50 ans, explique que les réfugiés syriens vivant dans des tentes au nord du Liban n'ont pas reçu d'aide malgré l'actuelle violente tempête qui a amené d'importantes quantités de neige dans les régions montagneuses depuis samedi.
Dans ce "quartier de tôles" au nord de la ville portuaire de Tripoli, des dizaines de familles de réfugiés syriens vivent déjà dans des conditions difficiles et la tempête de neige, appelée Thalassa, a ajouté à leur misère, les forçant à évacuer de manière temporaire les tentes pour vivre avec d'autres réfugiés qui ont le "luxe" de vivre dans des chambres ou des appartements loués.
"Nous vivons dans des conditions très difficiles. L'eau de pluie a envahi nos tentes et nous gelons du fait du froid, mais aucun organisme de secours ne s'est occupé de nous pour nous aider", a indiqué Khamiss, qui est originaire de la ville d'Alep, à Xinhua.
Les écoles ont dû fermer pour un troisième jour consécutif avec des températures de seulement trois degrés dans le nord du Liban, là où Thalassa a été la plus violente et a touché les chambres de tôles que les réfugiés syriens ont construit comme abris dans les camps de la région.
"J'ai passé toute la nuit avec mes enfants à essayer de retirer l'eau de notre tente, et le deuxième jour nous avons essayé de consolider la tente avec du nylon épais, mais il n'a pas résisté au vent qui l'a arraché", a ajouté Khamiss.
Mohammad Yassine indique que "la plupart des familles de réfugiés syriens font face à la difficulté de s'assurer le nécessaire en chauffant du pétrole ou du bois de chauffage, qui ne sont disponibles que pour ceux qui ont de l'argent."
"Je vis avec mes trois enfants et ma femme dans une pièce en tôle, mais j'ai dû la quitter avec le début de la tempête et déménager pour vivre avec mon frère dans un appartement à proximité, qu'il a pu louer", a ajouté Yassine.
Le Liban accueille plus de 1,1 million de réfugiés syriens, qui ont fui leur pays en guerre depuis le début du soulèvement contre le président Bachar al-Assad en mars 2011, selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés.