Dernière mise à jour à 08h17 le 27/01
Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov donne sa conférence de presse annuelle à Moscou, capitale de la Russie, le 26 janvier 2016. (Xinhua/Dai Tianfang) |
La Russie veut bâtir des relations avec les pays occidentaux sur la base de l'égalité et des bénéfices mutuels, et elle ne cèdera plus aux pressions extérieures, a annoncé mardi le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"Nos collègues occidentaux disent parfois qu'il n'y aura plus de "business comme d'habitude" avec la Russie, et je suis convaincu que c'est vrai", a déclaré M. Lavrov lors de sa conférence de presse annuelle diffusée en ligne.
Ce genre de déclarations des pays occidentaux "implique des tentatives de nous imposer des accords qui prennent en considération principalement les intérêts de l'Union Européenne ou des Etats-Unis, et de nous convaincre qu'ils ne nuiront pas à nos intérêts. Cette histoire est finie", a déclaré le ministre.
M. Lavrov a déclaré que la Russie met actuellement en place des réformes et modifie les importations afin de ne pas dépendre des "zigzags" des politiques occidentales.
Par ailleurs, Moscou reste ouvert et est prêt à coopérer avec l'occident, mais uniquement sur la base de l'égalité et de tous les autres principes du droit international, a-t-il souligné.
Mentionnant l'expansion vers l'est de l'OTAN, proche de la frontière russe, ainsi que l'établissement du système mondial de défense anti-missile américain en Europe et en Asie du nord-est, le haut diplomate russe a déclaré que ces politiques "non constructives et dangereuses" sont "irréfléchies et déstabilisatrices".
Les tentatives visant à inverser cette situation ont donné de mauvais résultats, a-t-il ajouté.
Le ministre russe a également noté qu'une idéologie unipolaire ne peut plus dominer les politiques internationales.
"Le monde laisse derrière lui l'époque de la domination totale de l'occident et traverse désormais une longue période de transition vers un système plus stable, où il n'y aura plus de pole unique de domination", a expliqué M. Lavrov, ajoutant que l'émergence d'un monde vraiment multipolaire pourrait prendre "une période longue et douloureuse car les vieilles habitudes prennent du temps à disparaître".
Concernant les relations de la Russie avec la Chine, il la considère comme un modèle de coopération internationale.
"Elle est en fait la meilleure dans l'histoire des relations entre nos deux pays et nos peuples... Il n'y a pas un pays avec lequel nous avons un réseau aussi élargi de mécanismes de coopération", a ajouté M. Lavrov, qualifiant les liens de "systémiques" ayant donné des "résultats impressionnants".