Dernière mise à jour à 09h01 le 02/12
Le président français François Hollande s'est engagé mardi à porter à plus de deux milliards d'euros le financement par la France des énergies renouvelables en Afrique sur la période 2016-2020.
François Hollande a fait cette déclaration mardi lors d'un sommet avec des dirigeants africains, en marge de la COP21, au Bourget près de Paris.
François Hollande, avec le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a présidé mardi un sommet sur le thème "Défi climatique, solutions africaines", organisé dans le cadre de la COP21, à Paris-Le Bourget, selon un communiqué de l'Elysée.
Ce sommet a réuni douze chefs d'Etats africains, la présidente de la Commission de l'Union africaine ainsi que des représentants de plusieurs gouvernements et institutions internationales (Banque mondiale, Banque africaine de développement), selon le document.
Au cours de ce sommet, le chef de l'Etat français a affirmé son ambition que la COP21 "permette la réalisation de projets concrets en Afrique, facilite l'adoption d'un modèle de développement plus sobre en carbone et accompagne l'adaptation au dérèglement climatique observé sur le continent".
Il a rappelé que l'Afrique, qui n'était pas responsable du changement climatique, en subissait pourtant déjà les plus graves conséquences. Il a également indiqué partager le souhait des pays africains que les financements en faveur de l'Afrique soient mobilisés le plus rapidement possible, sans attendre 2020.
François Hollande s'est engagé à "porter à plus de deux milliards d'euros le financement par la France des énergies renouvelables en Afrique sur la période 2016-2020". Cet effort représentera une hausse de 50% des engagements bilatéraux français par rapport aux cinq dernières années.
Les projets financés par la France pourront s'inscrire dans la cadre de l'Initiative africaine sur les énergies renouvelables, portée par l'Union africaine. Ils permettront de mettre en oeuvre à la fois des projets conçus par les gouvernements africains ou par des organisations de la société civile et des collectivités territoriales. Ces programmes pourront encourager l'utilisation de l'énergie solaire, éolienne, hydroélectrique ou géothermique selon le potentiel de chaque pays, précise le communiqué.
En matière de lutte contre la désertification et d'adaptation au changement climatique, François Hollande a indiqué que la France triplerait progressivement ses engagements bilatéraux en Afrique, pour atteindre un milliard d'euros par an en 2020. Cet effort répond à la demande des pays africains que les financements en faveur du développement durable soient davantage qu'aujourd'hui consacrés à
l'adaptation au dérèglement climatique.
L'aide au développement de la France portera prioritairement sur des projets s'inscrivant dans les initiatives africaines de Grande muraille verte, ou encore de préservation du lac Tchad et du fleuve Niger.
L'ensemble de ces projets démontre que l'agenda des solutions pour le climat, axe majeur de la COP21, trouvera des déclinaisons nombreuses sur le continent africain, conclut le communiqué de l'Elysée.