Dernière mise à jour à 08h55 le 02/11
Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Mouallem a déclaré dimanche que tout effort visant à lutter contre le terrorisme en Syrie sans coordination avec le gouvernement syrien est une violation de la Charte de l'ONU.
M. Mouallem a fait ces remarques lors de sa rencontre à Damas avec l'émissaire de l'ONU en Syrie, Staffan de Mistura, quelques jours après l'annonce américaine d'envoi de troupes pour aider les rebelles syriens dans leur lutte contre l'Etat islamique (EI) dans le nord de la Syrie, selon l'agence de presse nationale syrienne SANA.
Le chef de la diplomatie syrienne a discuté avec M. Mistura des résulats de la réunion de Vienne sur la crise syrienne, soulignant l'importance de certains points, et tout en exprimant l'étonnement sur le fait que le communiqué final ne comportait pas de résolutions contraignantes pour les pays qui soutiennent toujours des groupes terroristes en Syrie, selon SANA.
Il a déclaré que les résolutions de l'ONU concernant la lutte contre le terrorisme devraient être mises en œuvre pour la réussite d'un cessez-le feu, se référant à l'un des éléments de la déclaration de Vienne, qui stipule qu'un cessez-le feu doit être établi en Syrie.
M. Mouallem a affirmé que le gouvernement syrien continuerait à combattre les groupes terroristes, soulignant l'importance du rôle des frappes aériennes russes, et de la coopération iranienne et du Hezbollah libanais dans l'effort anti-terroriste.
Il a réaffirmé à son interlocuteur la coopération du gouvernement syrien avec les efforts de l'ONU dans la lutte contre les terroristes et le lancement d'un dialogue entre les Syriens.
Le 30 octobre, la réunion de Vienne, en présence de puissances régionales et internationales, a trouvé un terrain d'entente sur la solution de la crise syrienne, mais n'a pas réussi à se mettre d'accord sur l'avenir du président syrien Bachar al-Assad. M. Mistura est le premier responsable étranger à visiter la Syrie après la réunion de Vienne.