Dernière mise à jour à 08h28 le 15/10
L'Iran a diffusé mercredi pour la première fois les images d'une formation de missiles souterrains avec leurs lanceurs, quelques jours après l'annonce du succès d'un tir d'essai d'un missile longue portée.
"Les sites de missiles longue portée de la République Islamique sont situés à 500 mètres de profondeur dans toutes les provinces et villes et sont prêts à être lancés", a déclaré le commandant de l'aérospatiale des Gardiens de la Révolution Islamique (IRGC), le général de brigade Amir Ali Hajizadeh, cité par le site Internet des Gardiens de la Révolution.
"Nous ne craignons aucunement les toutes dernières générations sophistiquées de satellites et de systèmes d'espionnage des ennemis de l'Iran", car les sites de missiles du pays sont cachés dans les montagnes, a poursuivi le général Hajizadeh.
L'Iran remplacera cette année ses missiles longue-portée existantes par ceux de la nouvelle génération, qui fonctionneront aux carburants solides et liquides, a-t-il fait savoir.
L'Iran répondra aux menaces extérieures, mais ne sera à l'origine d'aucune guerre, a souligné le général, ajoutant que l'Iran organisera des manoeuvres militaires de grande ampleur dans un avenir proche.
Plus tôt dimanche, le ministère iranien de la Défense a fait savoir qu'un missile longue portée nommé "Emad" avait été tiré avec succès. C'est le premier missile iranien longue portée qui peut être guidé et contrôlé jusqu'à sa cible, a assuré le ministre de la Défense.
La Maison Blanche a réagi en déclarant que "les informations montrent" que le récent test effectué par l'Iran a violé une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. Les Etats-Unis travailleront avec leurs partenaires "pour établir une stratégie et tenter d'interrompre les progrès continus du programme de missile balistique", selon le secrétaire de presse de la Maison Blanche.
Mais la Maison Blanche a insisté sur le fait que cet incident ne violait pas le Plan d'Action, accord international sur le programme nucléaire de Téhéran.
Le P5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Chine, Russie et Allemagne) a atteint un accord sur le nucléaire avec l'Iran à Vienne en Autriche le 14 juillet dernier. Cet accord prévoit une baisse des sanctions imposées à l'Iran en échange de limites à son programme nucléaire controversé.