Dernière mise à jour à 11h26 le 07/10
Un panel de l'Unesco composé de scientifiques, de philosophes, de juristes et de ministres a appelé à une interdiction temporaire de "l'ingénierie" génétique de la lignée germinale humaine et à un large débat public sur les modifications génétiques de l'ADN humain, a indiqué lundi l'Unesco dans un communiqué.
Dans un rapport publié à l'issue d'une réunion tenue au siège de l'Unesco à Paris sur le génome humain et les droits de l'Homme, les experts indépendants du Comité international de bioéthique (CIB) ont souligné que "la thérapie génique pourrait être un bond en avant dans l'histoire de la médecine et que l'ingénierie des génomes est sans doute l'une des entreprises les plus prometteuses de la science pour le bien de l'humanité tout entière". Mais "cette révolution semble nécessiter des précautions particulières et soulève de graves inquiétudes, en particulier si l'ingénierie du génome humain devait être appliquée à la lignée germinale en introduisant des modifications héréditaires, qui seraient transmises aux générations futures", ont averti les experts.
Selon un communiqué de l'Unesco, le CIB a été mis en place en 1993 en réponse aux progrès rapides dans la compréhension scientifique du génome humain.