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L'armée belge préoccupée par la reconversion de casernes militaires en centres d'accueil pour les réfugiés

Xinhua | 07.10.2015 09h52

Les syndicats chargés de représenter le corps armé belge ont exprimé leur inquiétude quant à la transformation provisoire de casernes militaires belges en centres d'accueil pour les demandeurs d'asile, rapporte lundi la presse locale.

D'après le quotidien Sudpresse, les hautes autorités de la Défense rencontrent lundi les quatre principaux syndicats militaires, ceux-ci craignant que les mesures de sécurité ne soient mises à mal si l'on utilise des bâtiments militaires en guise d'hébergements d'urgence.

Ces syndicats reprochent au gouvernement belge d'avoir pris cette décision de façon unilatérale, sans consulter préalablement l'armée.

Gilles Van Oosthuijze, directeur du Syndicat Libre de la Fonction Publique (SLFP), a déclaré : "C'est incroyable. Alors que le pays est en alerte terroriste 2, on accueille des demandeurs d'asile dont on ne sait rien, au sein même de nos casernes".

"A Tournai, ils entrent, ils sortent, ils communiquent avec leur smartphones et prennent même nos militaires en photos. Ces gens n'ont même pas été screenés", a-t-il poursuivi.

M. Van Oosthuijze a également signalé que l'accueil de réfugiés potentiellement porteurs de virus pouvait comporter un risque sanitaire.

La base navale de Koksijde, sur la côte belge, et une autre base près de Nieuwport, devraient respectivement accueillir 300 et 200 demandeurs d'asile dans les prochains temps.

Par ailleurs, la frégate navale belge Léopold I a quitté lundi le port de Zeebrugge pour rejoindre l'est de la Méditerranée dans le cadre d'une opération européenne conjointe ayant pour but d'enrayer les réseaux criminels et trafiquants d'êtres humains qui s'emploient à aider les migrants à rejoindre les rivages de l'Europe.

Le journal De Morgen indique que l'équipage du bâtiment naval est composé de 175 membres et que l'opération devrait débuter mercredi pour durer jusqu'à la fin de l'année.

La phase I de l'opération consiste en l'identification des réseaux et routes empruntés par les trafiquants. La phase II, elle, vise à arrêter les vaisseaux suspects situés dans les eaux internationales, soit à plus de 22 000 kilomètres des côtes de la Libye.

(Rédacteurs :Qian HE, Wei SHAN)
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