La Belgique pourrait envisager de fermer ses frontières contre l'afflux de réfugiés

La Belgique pourrait envisager de fermer temporairement ses frontières au cas d'un afflux de réfugiés important, a déclaré lundi le secrétaire d'Etat belge à l'Asile et la Migration, Theo Francken.

M. Francken a fait connaître sa position après que l'Allemagne voisine a annoncé dimanche la réintroduction temporaire des contrôles à ses frontières, notamment celle avec l'Autriche, face à la crise des migrants continue.

"Si cela signifie que tout d'un coup, ils viennent en Belgique, alors il n'y a pas d'autre alternative que de fermer les frontières", a dit M. Francken devant la presse locale.

Mais il a exprimé sa compréhension de la décision allemande. "Je pense qu'il y a une trop forte pression et que c'est dangereux", a commenté le secrétaire d'Etat.

"Si nous entrons dans une situation similaire, qui n'est actuellement pas le cas, il est certainement à prendre en considération", a-t-il poursuivi.

Les ministres de l'Intérieur des Etats membres de l'Union européenne (UE) se réunissent lundi à Bruxelles pour discuter d'un plan de quotas destiné à répartir les 160 000 réfugiés.

Pour M. Francken, si quelques pays de l'UE ferment leurs frontières, cela créerait "un effet de cascade", mettant une pression supplémentaire sur les autres Etats dans l'espace Schengen de libre circulation.

Dans la dernière semaine, des dizaines de milliers de réfugiés ont pris la "Route des Balkans" et sont arrivés en Allemagne, en passant par l'Autriche, beaucoup d'entre eux voyageant en train à destination de Munich.