Dernière mise à jour à 09h10 le 09/09
Confrontés à la plus grande crise de réfugiés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les gouvernements européens ont adopté des positions différentes alors que les appels pour plus d'actions sont de plus en plus nombreux.
L'Allemagne a dévoilé un plan audacieux pour accroître les ressources budgétaires et humaines pour accueillir des réfugiés, ainsi que des mesures pour accélérer le traitement des demandes d'asile.
La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré que l'Allemagne projetait d'augmenter de 3 milliards d'euros (3,35 milliards de dollars) le budget fédéral de 2016 et d'offrir encore 3 milliards d'euros aux Etats et municipalités afin de gérer le nombre record de demandeurs d'asile.
L'Allemagne, qui a déclaré vouloir accueillir 40% des réfugiés entrés en Union européenne, veut également augmenter le budget du ministère des Affaires étrangères de 400 millions d'euros (446,6 millions de dollars) pour la gestion et la prévention des crises. Selon ce plan, 3.000 policiers fédéraux supplémentaires seront recrutés au cours des trois prochaines années.
Se préparant à recevoir un flot sans précédent de 800.000 demandeurs d'asile cette année, le gouvernement allemand prévoit de construire davantage de logements sociaux et s'efforce d'adopter une loi visant à accélérer la construction d'abris pour les réfugiés.
La chancelière a également appelé à la solidarité européenne face à la crise actuelle de réfugiés et a réitéré son appel pour une répartition équitable des réfugiés au sein de l'Union européenne.
Pour sa part, la Grande-Bretagne a annoncé qu'elle acceptera d'accueillir jusqu'à 20.000 réfugiés syriens d'ici 2020.
"Le pays tout entier a été profondément ému par les images déchirantes que nous avons vues au cours de ces derniers jours", a déclaré lundi le Premier ministre David Cameron devant les députés de la Chambre des Communes.
Marchant dans les traces de M. Cameron, le vice-Premier ministre irlandais Joan Burton a déclaré que son pays pouvait accueillir jusqu'à 5.000 réfugiés, a rapporté lundi la télévision publique RTE.
Cependant, le Danemark a pris une position différente. Le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen avait premièrement proposé d'accueillir 100 demandeurs d'asile syriens supplémentaires, mais il a retiré cette offre, 400 migrants et réfugiés étant arrivés au Danemark via l'Autriche et l'Allemagne le week-end dernier.
"Le système d'asile européen est au bord de l'effondrement [...] Il s'agit d'un problème que le Danemark ne peut pas résoudre seul. Il doit être traité au niveau européen", a souligné le Premier ministre.
Parallèlement, le gouvernement danois a lancé lundi une campagne de publicité dans les journaux étrangers pour dissuader les réfugiés de venir dans le pays.
Le ministre danois de l'Immigration, de l'Intégration et du Logement Inger Stoejberg a déclaré, cité par l'agence de presse danoise Ritzau, que le Danemark ne veut pas faire partie d'une politique d'asile européenne commune, même s'il ne s'agit que d'une politique temporaire.