Dernière mise à jour à 08h45 le 07/09
Le ministère russe des Affaires étrangères a rejeté samedi les inquiétudes des Etats-Unis sur un éventuel renforcement de sa présence militaire en Syrie, qui, selon le secrétaire d'Etat américain John Kerry, pourrait déboucher sur une escalade dans ce pays en proie à la guerre.
M. Kerry a exprimé samedi ses inquiétudes à son homologue russe Sergueï Lavrov lors d'une conversation téléphonique, un jour après que le président russe Vladimir Poutine a écarté l'engagement de son pays dans des opérations militaires contre l'Etat islamique (EI) en Syrie.
"Nous examinons plusieurs options mais, pour l'heure, ce dont vous parlez (l'envoi de forces russes en Syrie, ndlr) n'est pas à l'ordre du jour", avait indiqué M. Poutine vendredi.
Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué que la conversation téléphonique de samedi a été faite à l'initiative de M. Kerry, sans mentionner les inquiétudes des Etats-Unis concernant une possible montée en puissance militaire russe.
Les deux dirigeants ont discuté des "différents aspects de la situation en Syrie et dans la région, ainsi que les objectifs de la guerre contre l'Etat islamique et d'autres groupes terroristes", selon le ministère qui souligne la "coopération" entre Moscou et Washington dans le "soutien aux efforts de l'ONU visant à lancer un processus politique en Syrie".
Le site israélien Ynet avait affirmé lundi dernier, citant des officiels occidentaux s'exprimant sous couvert d'anonymat, que la Russie allait envoyer des avions de combat en Syrie afin d'y mener des raids contre les positions de l'EI.
Selon un communiqué du département d'Etat américain, M. Kerry "a clairement indiqué que si de tels informations étaient avérées, ces actions pourraient provoquer une escalade du conflit, conduire à davantage de pertes de vies innocentes, augmenter le flot de réfugiés et risquer de provoquer une confrontation avec la coalition anti-EI opérant en Syrie".
MM. Kerry et Lavrov ont convenu de poursuivre leurs discussions sur la question syrienne en marge de la 70e session de l'Assemblée générale de l'ONU qui s'ouvrira le 15 septembre à New York.