Dernière mise à jour à 09h52 le 06/09
Hillary Clinton a refusé vendredi de présenter ses excuses pour avoir utilisé un serveur privé de messagerie électronique au lieu d'une adresse gouvernementale, tout en se disant "désolée" d'avoir semé le trouble parmi les électeurs.
Interrogée par Andrea Mitchell de la chaîne MSNBC sur le fait de savoir si elle était désolée d'avoir utilisé exclusivement son compte de messagerie et un serveur privés et non son compte électronique du Département d'Etat, Mme Clinton a insisté sur le fait qu'elle n'avait fait rien de mal.
"C'était autorisé et totalement sincère. Les gens au gouvernement savaient que j'utilisais un compte personnel", a déclaré Mme Clinton. Cependant, elle a reconnu qu'il aurait mieux valu qu'elle ait eu deux comptes : "J'aurais aimé avoir fait un autre choix et je comprends pourquoi le peuple américain se pose des questions", a-t-elle dit.
La controverse sur la messagerie privée de Mme Clinton a pris de l'ampleur début août après les révélations de l'Inspecteur général du renseignement américain selon laquelle deux des dizaines de milliers de courriels de Mme Clinton contenait des informations top secret.
Vendredi, Hillary Clinton a de nouveau insisté qu'elle prenait au sérieux tous les documents confidentiels et qu'elle n'avait jamais envoyé des courriels à teneur confidentielle via sa messagerie privée.
Lors d'une conférence de presse tenue en mars dernier, Mme Clinton avait reconnu qu'elle avait échangé environ 60.000 courriels en utilisant son compte de messagerie privé lorsqu'elle était secrétaire d'Etat, entre 2009 et 2013, dans l'administration Obama. Elle a ajouté que la moitié environ, de nature personnelle, avaient été effacés.
Ses rivaux républicains dans la course à la Maison Blanche l'accusent d'avoir effacé des courriels compromettants, dont ceux concernant l'attaque du consulat américain de Benghazi en 2012 qui fit quatre morts, dont l'ambassadeur des Etats-Unis en Libye.
L'épouse de l'ancien président Bill Clinton sera entendue en octobre prochain par une commission d'enquête parlementaire sur l'affaire de Benghazi et la question des courriels devrait à n'en pas douter revenir sur le tapis.