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Brésil : 400 000 personnes descendent dans les rues pour demander le départ de Dilma Rousseff

le Quotidien du Peuple en ligne | 18.08.2015 08h32

Les Brésiliens sont descendus en grand nombre dimanche dans les rues des villes et villages de tout le pays dans des manifestations anti-gouvernementales considérées comme un baromètre du mécontentement contre la Présidente Dilma Rousseff, de plus en plus impopulaire. Principalement lancées à l'appel de groupes d'activistes via les médias sociaux, les manifestations ont pris pour cible Dilma Rousseff, dont la cote dans les sondages a plongé au milieu d'un scandale de corruption qui a fait boule de neige et y a entrainé des politiciens de son Parti de ses travailleurs, le tout dans un contexte d'économie en difficulté, d'affaiblissement de la monnaie et d'inflation.

Mais malgré ces chiffres qui paraissent impressionnants, les manifestations ont attiré des foules relativement modestes, ce qui pourrait laisser une certaine marge de manœuvre à Mme Rousseff. Les participants étaient en effet bien plus nombreux lors des précédentes séries de manifestations de cette année. Ainsi de Sao Paulo, capitale industrielle et économique du Brésil, où l'insatisfaction contre Dilma Rousseff est particulièrement élevée et où les manifestations de mars et avril avaient attiré d'énormes foules. Les partisans de la présidente ont également organisé une petite contre-manifestation devant les bureaux de son mentor et prédécesseur en tant que président, Luiz Inacio Lula da Silva.

Des manifestations ont eu lieu dans quelque 16 Etats du pays, y compris dans la métropole amazonienne de Belem, à Recife dans le Nord-est et dans le centre-ville de Belo Horizonte. Dans la capitale, Brasilia, une marche sur une avenue centrale flanquée par les ministères et monuments a semblé avoir attiré plusieurs milliers de participants. Les manifestations ont été lancées en grande partie à la demande de groupes d'activistes basés sur le Web avec des demandes allant de la destitution de Mme Rousseff à un retour pur et simple à la dictature militaire comme celle qui a gouverné le pays entre 1964 et 1985.

Mais la fin de la corruption a néanmoins semblé être une demande bien plus importante. L'élargissement de l'enquête sur la corruption dans la compagnie pétrolière Petrobras gérée par l'Etat, qui a commencé il y a plus d'un an, a exposé à quel point la corruption des officiels imprègne la société brésilienne, impliquant de hauts responsables du Parti des travailleurs et d'autres formations politiques, ainsi que les dirigeants de puissantes entreprises de construction. De même, l'insatisfaction au sujet de la médiocrité des services publics et des impôts élevés pauvres continue à couver, alors même que le pays se prépare pour les Jeux olympiques de Rio de Janeiro de 2016.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Français)
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serge   2015-08-1841.207.40.*
cette manifestation est pilotée de l'occident, afin de destabiliser le BRICS, sa banque de développement, l'organisation du BRICS, ainsi que les projets chinois au Brésil.le BRICS devrait initier un panier de devise incluant le yuan, le rouble, le rial, le rand, le roupi, et utiliser ce panier de devise pour leurs échanges et investissements, et aussi faire l'éffort pour ce panier de devise s'internationalise.

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