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Pour la région Franche-Comté, plutôt un rattachement à la Suisse qu’une union avec la Bourgogne

Source: le Quotidien du Peuple en ligne  05.08.2015 08h34

Jean-Philippe Allenbach, créateur du « Mouvement Franche-Comté ».

La récente reforme des régions françaises, qui a réduit leur nombre à 13, fait des heureux et des mécontents, certaines anciennes provinces déplorant la perte du statut de capitale régionale de leur ville principale –comme Montpellier face à Toulouse, par exemple- d'autres se lamentant même carrément de leur fusion avec une province voisine. Et la Franche-Comté est de celles-là. Chez de nombreux Comtois, la fusion passe mal, quand bien même elle n'a rien d'absurde d'un point de vue historique, puisque l'ancien nom de la Franche-Comté –qui fut un temps espagnole- est le Comté de Bourgogne. Et certains vont même plus loin, demandant rien moins que leur rattachement à la Suisse. En bref, « Plutôt Suisses que Bourguignons ».

C'est ce que le groupe régionaliste « Mouvement Franche-Comté » (MFC), créé en 2006, réclame. Dans un communiqué, relayé par le quotidien local « Le Bien public », le groupe s'insurge contre la fusion de la Franche-Comté avec la Bourgogne, telle qu'elle est prévue par la réforme territoriale. Et il n'y va pas par quatre chemins, même si ce n'est pas de gaîté de cœur : comme l'a expliqué Jean-Philippe Allenbach, le Président du MFC, « Compte tenu de la perte par Besançon de son statut de capitale régionale et de la tournure désastreuse prise par les événements quant à l'avenir de la Franche-Comté et à celui de ses habitants, le Mouvement Franche-Comté, qui a pour objet la défense de l'intérêt supérieur de la Franche-Comté et de ses habitants, n'a malheureusement plus d'autre choix que se positionner désormais résolument en faveur d'un rattachement de la Franche-Comté à la Suisse ».

Selon lui, ce rattachement permettrait aux habitants de Franche-Comté de « sauver leur capitale régionale, leur assemblée, leur budget et leur propre drapeau mais, en plus, au lieu de tout perdre comme dans le cas de la fusion avec la Bourgogne, ils seraient alors gagnants sur tous les tableaux, notamment en termes de pouvoir d'achat, d'emplois, d'impôts et de sécurité ». C'est la semaine dernière, après un séminaire gouvernemental, que le Premier ministre Manuel Valls a annoncé la liste provisoire des capitales des treize futures grandes régions créées par la réforme et qui entreront en vigueur le 1er janvier 2016. Provisoire, car des changements sont toujours possibles, mais en ce qui concerne le choix entre Dijon, l'actuelle capitale de la Bourgogne, et Besançon, il semble bien que l'affaire soit entendue.

Dijon (152 000 habitants), qui occupe une position centrale au sein de la future région, a été préférée à Besançon (116 000 habitants) comme capitale de la future région Bourgogne-Franche-Comté, et c'est bien ce qui chagrine Jean-Philippe Allenbach –mais il y a fort à parier que les fiers Bourguignons ne renonceraient pour rien au monde au statut de la ville de Dijon, qui fut même, à la fin du Moyen-âge, la capitale d'un des plus puissants Etats d'Europe- pour qui ce choix «n'est qu'une des premières conséquences concrètes du projet de fusion avec la Bourgogne dans lequel nous, Francs-Comtois, avons tout à perdre et rien à gagner». Tout n'est pas perdu néanmoins, car pour l'heure, Besançon devrait conserver le rectorat, tandis que Dijon accueillerait l'Agence régionale de santé, la direction des Affaires culturelles et la chambre régionale des comptes. 

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)

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