Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a profité de sa rencontre mardi à Jérusalem avec son homologue italien Matteo Renzi pour continuer de critiquer l'accord nucléaire conclu entre les puissances internationales et Téhéran.
S'exprimant à l'occasion d'une conférence de presse conjointe, M. Nétanyahou a déclaré que "l'accord avec l'Iran constitue une menace sérieuse pour Israël, pour le Moyen-Orient, pour l'Europe et pour le monde entier".
M. Nétanyahu, un détracteur acharné de cet accord, a indiqué que cette mise en garde avait été au coeur des discussions lors de sa rencontre plus tôt dans la journée avec la secrétaire des États-Unis à la Défense, Ashton Carter.
Il a réaffirmé que cet accord était "une erreur historique", dénonçant la levée des sanctions sur l'Iran qui signifie "(lui donner) des centaines de millions de dollars pour financer son agression dans la région".
Israël est particulièrement préoccupé par les fonds que l'Iran pourrait ainsi fournir à ses affiliés, comme le Hezbollah dans le sud du Liban et le Hamas à Gaza, tous deux ennemis déclarés d'Israël.
M. Nétanyahou a également remercié M. Renzi et l'Italie pour leur "opposition sans ambiguïté à l'antisémitisme et (leur) soutien au droit d'Israël à vivre en paix".
M. Renzi s'est engagé à poursuivre la lutte contre l'antisémitisme, déclarant cependant qu'Israël et l'Italie "ont des positions divergentes sur l'accord avec l'Iran", et ajoutant que Rome considérait cet accord comme "un bon compromis qui mettra sous contrôle le programme nucléaire iranien".
M. Renzi, arrivé lundi en Israël, doit s'adresser mercredi à la Knesset (Parlement), réunie en session plénière.
L'accord annoncé mardi à Vienne entre l'Iran et le groupe P5+1 (États-Unis, Royaume-Uni, Chine, Allemagne, France et Russie) ouvre la voie à une levée des sanctions sur l'Iran mais impose des limites plus strictes sur son programme nucléaire.