Des membres des forces spéciales françaises lors d'une intervention. |
La France a déjoué un complot « terroriste » visant à capturer et décapiter un membre de ses forces armées sur une base militaire. Selon Bernard Cazeneuve, Ministre de l'intérieur, les forces de sécurité ont procédé a des perquisitions lundi et arrêté quatre personnes, âgées entre 16 et 23 ans, qui « envisageaient de commettre un acte terroriste » dans une installation militaire française, le Fort Béar, un camp militaire situé sur les hauteurs de Port-Vendres, dans le Sud du pays.
Le plus jeune a été rapidement libéré, mais les trois autres sont soupçonnés d'avoir planifié de kidnapper décapiter un officier au nom du « djihad ». Le plus âgé du groupe a servi comme signaleur dans la marine dans la base située a proximité de la ville de Collioure, dans le Sud de la France, qui est également utilisée pour la formation des forces de commandos d'élite. D'après une source proche de l'enquête qui a souhaité rester anonyme, il a « pu être posté à Fort Béar »avant d'être réformé de la Marine nationale pour raisons de santé. Son contrat avec l'armée s'est achevé le 21 janvier 2014.
L'autre acteur clé a juste 17 ans, et était déjà étroitement surveillé par les autorités en raison de ses activités sur les médias sociaux et de ses connexions avec des djihadistes français en prison. Aucune arme n'a été trouvée lors des arrestations, a dit la source, bien que les policiers aient découvert des documents sur la préparation des explosifs.
La nouvelle des arrestations a suivi une déclaration du président François Hollande, qui avait dit que des attaques avaient été déjoués ces derniers jours. La France reste en état d'alerte plus de six mois après les attaques djihadistes de janvier qui avaient coûté la vie à 17 personnes et avaient commencé avec le massacre au siège du magazine satirique Charlie Hebdo. Les comploteurs présumés sont maintenant sous la garde des services de renseignement français, de la DGSI, et les procureurs anti-terroristes à Paris ont ouvert une enquête, a précisé M. Cazeneuve.