Le Parlement grec a autorisé samedi matin le gouvernement à procéder à des négociations de dernière minute sur sa proposition pour un accord de dette avec les créanciers internationaux à la veille de la date butoir pour le "Grexit" établie par les partenaires européens.
Cette décision a été prise en séance plénière avec 251 votes en faveur et 32 votes contre, 291 députés ayant voté sur les 300 membres qui composent l'assemblée. Huit députés se sont abstenus.
Le gouvernement a échappé de peu à la perte de sa majorité parlementaire, 17 députés du parti au pouvoir SYRIZA du Premier ministre Alexis Tsipras, qui détient 149 sièges au Parlement, s'étant abstenus, étant absents ou ayant voté contre.
Parmi les législateurs absents se trouvaient l'ancien ministre des Finances Yanis Varoufakis, la présidente du Parlement Zoe Konstantopoulou, ainsi que deux ministres du gouvernement.
La majorité parlementaire de la coalition au pouvoir a été sauvée par les députés du parti d'extrême-droite Grecs Indépendants, qui détiennent 13 sièges au Parlement.
Malgré ce coup dur, le Premier ministre socialiste a remporté une majorité écrasante, trois partis d'opposition lui ayant confié la tâche de négocier et de ramener un accord sur la dette pour éviter une faillite imminente et le Grexit, nom donné à la sortie de la Grèce de la zone euro.
Les propositions d'Athènes pour un nouveau plan de hausse des impôts, de diminution des retraites et de réformes économiques, et ce en échange d'un troisième programme de sauvetage de 53,2 milliards d'euros via le Mécanisme européen de stabilité (MES) sur les trois prochaines années, sera examiné par l'Eurogroupe plus tard samedi.
Sans un accord sur la dette lors des sommets de la zone euro et de l'UE dimanche, les partenaires ont prévenu qu'ils pourraient montrer la porte de la zone euro à la Grèce.
Les banques sont fermées en Grèce depuis deux semaines, manquant d'argent liquide et sans aide de la part des créanciers internationaux.