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Difficile rédaction du rapport de l'ONU sur les enfants et les conflits armés

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11.06.2015 08h38

Le nouveau rapport de l'ONU sur les enfants et les conflits armés n'a pas été facile à rédiger ou à publier, et comme un grand nombre de rapports de l'ONU, il implique un large processus de consultations, a déclaré mardi le porte-parole de l'ONU, Stephane Dujarric, au siège de l'organisation à New York.

Interrogé par les médias pour savoir si Israël et le Hamas auraient dû être mentionnés dans une annexe de ce rapport, M. Dujarric a souligné que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon et le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour les enfants et les conflits armés, Leila Zerrougui, soutenaient le contenu du rapport.

"L'année 2014 a été marquée par des difficultés sans précédent pour la protection de dizaines de millions d'enfants vivant dans des pays affectés par les conflits", indique le rapport.

Sur les 22 pays mentionnés dans ce rapport, seuls 14 ont été mentionnés dans les annexes du rapport, comprenant deux listes des pires factions, celles qui "recrutent ou utilisent des enfants, tuent ou mutilent des enfants, commettent des viols ou d'autres formes de violence sexuelle contre des enfants, ou attaquent des écoles ou des hôpitaux dans des situation de conflit armé".

Les 14 pays mentionnés dans les annexes comprennent l'Afghanistan, la République de Centrafrique, la République démocratique du Congo (RDC), l'Irak, le Mali, le Myanmar, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan, la Syrie, le Yémen, la Colombie, le Nigeria et les Philippines.

Le Tchad a été retiré de cette liste en 2014, après avoir mis en oeuvre avec succès un Plan d'action pour mettre fin au recrutement et à l'utilisation dans les conflits armés, note ce rapport.

Israël et l'État de Palestine ont été mentionnés dans le corps du rapport mais pas dans les annexes. Selon le rapport, 2014 a été marquée par "une augmentation massive du nombre d'enfants tués et blessés, en particulier à Gaza".

Au moins 561 enfants, 557 Palestiniens et quatre Israéliens, ont été tués et des frappes aériennes ont endommagé au moins 262 écoles, selon ce rapport, qui détaille également les transgressions du côté palestinien, dont cinq cas vérifiés de recrutement d'enfants par des groupes armés palestiniens.

Pour sa part, l'ambassadeur israélien à l'ONU Ron Prosor a déclaré dans un communiqué transmis à Xinhua que le secrétaire général avait eu raison de ne pas inclure Israël dans cette annexe qu'il a qualifiée de "liste de la honte".

"Le Secrétaire général de l'ONU a eu raison de ne pas se soumettre aux diktats des organisations terroristes et des États arabes, dans sa décision de ne pas inclure Israël dans cette liste honteuse, aux cotés des organisations comme l'EI, Al-Qaïda et les talibans", a déclaré M. Prosor.

Les autres grandes tendances et développements mentionnés dans le rapport comprennent une augmentation dans les cas d'enlèvement des enfants et des niveaux sans précédent de "violence extrême".

Le rapport a donné des exemples d'enlèvements en Irak et en Syrie - où plus de 1.000 filles et garçons ont été enlevés par l' EI, et au Nigeria où Boko Haram a enlevé des centaines de femmes et de filles en 2014.

"Les enlèvements massifs de civils, dont des enfants, sont devenus une caractéristique de plus en plus répandue de conflits dans de nombreuses situations", indique le rapport.

Les difficultés rencontrées dans la lutte contre le recrutement d'enfants soldats ont également été détaillées dans le rapport.

Les enfants ne sont pas des soldats - une campagne des Nations Unies lancée en mars 2014 - vise à aider à mettre fin et à prévenir le recrutement d'enfants soldats en 2016. La campagne cible l'Afghanistan, la République démocratique du Congo, le Myanmar, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen.

Le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra un débat ouvert le 18 juin, pour discuter des contenus du rapport sur les enfants et les conflits armés.  

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