Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a réitéré mardi son engagement en faveur d'une solution à deux Etats, en précisant qu'il n'y avait pas de condititions préalables à la reprise des négociations avec les Palesitniens.
Lors de la conférence annuelle d'Herzliya, M. Netanyahou a exprimé son engagement à la solution à deux Etats et souligné qu'il "essayait de discuter de manière substantielle avec le président [palestinien] Mahmoud Abbas depuis six ans", appelant M. Abbas à "revenir à la table des négociations sans conditions préalables".
Le dernier cycle de négociations de paix entre Israël et les Palestiniens est entré dans une impasse en avril 2014 lorsqu'Israël a refusé de libérer un troisième groupe de prisonniers palestiniens et approuvé la construction de milliers de maisons de colons en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, où les Palestiniens souhaitent bâtir leur propre Etat.
Depuis lors, Israël est de plus en plus critiqué et isolé sur la scène internationale en raison de sa décision de continuer à construire des colonies juives en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, de sa législation nationaliste et de sa situation sécuritaire explosive.
De leur côté, les Palestiniens ont entrepris une série de démarches diplomatiques afin de mettre fin unilatéralement à l'occupation et d'établir un Etat palestinien. Plusieurs pays européens ont récemment exprimé leur soutien à la cause palestinienne.
Par ailleurs, M. Netanyahou a critiqué la décision de la Palestine d'adhérer à la Cour pénale internationale plus tôt cette année en vue d'engager des poursuites pour crimes de guerre contre les responsables israéliens en déclarant que cette démarche ainsi que d'autres mesures unilatérales prises par les Palestiniens "nuiraient à la paix".
En ce qui concerne les demandes d'Israël aux Palestiniens de reconnaître Israël comme Etat juif et de démilitariser la Cisjordanie, M. Netanyahou a indiqué qu'il ne s'agissait pas de conditions préalables à la reprise des négociations, mais plutôt d'une "base pour une paix durable".