Les données personnelles de 31 hauts dirigeants mondiaux fuitent par erreur en ligne

( Source: le Quotidien du Peuple en ligne )

31.03.2015 08h40

Le Président Xi Jinping et le Premier ministre australien Tony Abbott.

Des détails privés essentiels de la plupart des dirigeants les plus puissants du monde ont été accidentellement transmis à des responsables du football par le gouvernement australien avant le sommet du G20 de novembre dernier.

A la suite d'une incroyable faille de la sécurité, les numéros de passeport et autres informations comme la date de naissance et le détail des visas de dirigeants comme le président américain Barack Obama, le président chinois Xi Jinping, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre indien Narendra Modi ont été envoyées par inadvertance par courriel aux organisateurs du récent tournoi de football de la Coupe d'Asie.

L'erreur a eu lieu avant que l'arrivée des dirigeants en Australie. Elle a été attribuée à une erreur humaine, l'auteur du courriel n'ayant pas vérifié que la fonction de remplissage automatique de Microsoft Outlook avait entré la bonne adresse dans le champ de destination, ce qui a fait que le message a été envoyé à la mauvaise personne. Elle n'a pas été notifiée aux leaders mondiaux concernés mais a été révélée au Commissaire à la vie privée australien.

Cette bourde commise par un fonctionnaire du Ministère de l'immigration et de la protection des frontières est apparue quand le journal Guardian Australia a utilisé la liberté des lois sur l'information pour obtenir des copies de la correspondance. Le Guardian a rapporté que ses requêtes ont fait apparaitre un courriel du Ministère de l'immigration au Commissionnaire australien à la vie privée l'informant que l'employé avait mal communiqué les renseignements.

Selon une responsable du service des visas, le récipiendaire a effacé toute trace du message, et les informations qu'il contenait ne sont plus « accessibles, récupérables ou encore stockées dans les serveurs » des organisateurs de la Coupe d'Asie. Estimant les dommages limités, la fonctionnaire n'a pas jugé nécessaire d'avertir les dirigeants dont les données personnelles ont circulé, recommandant même explicitement dans ses messages de cacher la fuite aux intéressés.