Il s'appelait Abu Bakr Al-Faransi, qui signifie Abu Bakr « le Français », et il était âgé de 13 ans. Présenté comme le plus jeune combattant de l'Etat Islamique, il aurait été tué il y a deux mois dans la région de Homs, alors qu'il surveillait un poste-frontière attaqué par l'armée syrienne.
D'après David Thomson, journaliste spécialiste des mouvements djihadistes qui cite une source de l'organisation, c'est l'Etat Islamique qui a indiqué la mort de l'adolescent, avec un commentaire d'un djihadiste qui glace le sang : « C'était un bon petit, déterminé. Je l'aimais beaucoup, cette nouvelle me fait plaisir », a expliqué le membre de l'EI qui a ajouté être « content pour lui ».
Abu Bakr était originaire du quartier défavorisé d'Ampère, à Strasbourg, dans l'Est de la France, et était arrivé en août dernier en Syrie après, selon la radio Europe 1, avoir pris la route en camping-car avec ses parents, ses frères et ses sœurs pour récupérer le corps de Mohamed, l'un de ses frères parti dès mars 2014 pour faire le djihad et tué en juillet, quelques mois avant un autre de ses frères, Nadir, mort en octobre. Si la mort d'Abu Bakr est confirmée, ce sera donc le 3e membre de la fratrie à trouver la mort en Syrie. Quant aux autres membres de la famille, nul ne sait pour l'heure s'ils sont encore vivants ou non.