Au total, 1.103 Irakiens ont été tués et 2.280 autres blessés dans les actes de violence survenus au mois de février dans le pays, indique dimanche un communiqué de la Mission d'assistance des Nations Unies pour l'Irak (MANUI).
Selon le décompte onusien, 611 civils et 492 militaires des forces de sécurité irakiennes ont été tués, tandis que 1353 civils et 927 militaires ont été blessés au cours du mois dernier.
La MANUI n'a pas compté les victimes dans la province d'Anbar, où de violents affrontements ont éclaté après que la police a démantelé un site de protestation anti-gouvernementale à la périphérie de Ramadi fin décembre 2013.
"En général, la MANUI a du mal à vérifier de manière efficace le nombre de victimes dans les zones de conflit. Les chiffres indiqués doivent être considérés comme étant le minimum absolu", précise le communiqué.
La MANUI a indiqué que la capitale irakienne, Bagdad, a été la zone la plus touchée avec un bilan de 1.204 victimes civiles (329 tués et 875 blessés), suivie par les provinces de Diyala, de Salahudin et de Ninive.
"Les attaques terroristes quotidiennes perpétrées par l'EIIL (Etat islamique d'Irak et du Levant, rebaptisé plus tard Etat islamique) continuent de cibler délibérément tous les Irakiens. Il existe également des rapports concernant un certain nombre de meurtres de vengeance par des groupes armés dans les zones récemment libérées de l'EIIL", a fait savoir l'émissaire de l'ONU en Irak et le chef de la MANUI, Nickolay Mladenov.
La situation sécuritaire en Irak s'est nettement détériorée depuis le déclenchement en juin dernier des affrontements sanglants entre les forces de sécurité et des centaines de djihadistes de l'Etat islamique (EI).
Selon un précédent rapport publié par l'ONU, l'année 2014 a connu les pires violences depuis la flambée des violences sectaires entre 2006 et 2007, avec au moins 12.282 civils tués et 23.126 autres blessés.