La Russie est prête à continuer la coopération avec les Etats-Unis sur les questions de sécurité nucléaire mondiale, a indiqué jeudi l'agence russe de l'énergie atomique Rosatom.
"La Russie et les Etats-Unis ont une responsabilité particulière pour garantir la sécurité et la sûreté des matériaux nucléaires et leur protection physique fiable, et pour éviter qu'ils tombent entre les mains d'organisations terroristes", a indiqué Rosatom dans un communiqué.
"Nous serons prêts à reprendre la coopération quand la partie américaine y sera prête, et certainement, strictement sur une base d'égalité, de bénéfice mutuel et de respect", a souligné l'agence.
Le communiqué est perçu comme une réponse aux informations rapportées par des médias américains plus tôt cette semaine selon lesquelles la Russie était à l'origine de l'arrêt du programme de sécurité nucléaire qui est en place depuis les années 1990.
L'an dernier, le département d'Etat américain a suspendu tous les travaux en commun à un projet de sécurité nucléaire bilatéral, le programme de réduction coopérative de la menace, également appelé programme Nunn-Lugar.
En mai 2014, les Etats-Unis se sont également retirés de projets conjoints entre les laboratoires et entreprises industriels atomiques des deux pays, suspendant ainsi un accord intergouvernemental sur la coopération scientifique en matière de recherche nucléaire signé en septembre 2013.
Rosatom a insisté dans son communiqué sur le fait que la Russie respectait rigoureusement toutes les normes internationales de sécurité du nucléaire et des radiations ainsi que de protection physique des réacteurs et des matériaux nucléaires, car Moscou est convaincu que la sécurité de l'énergie nucléaire "ne peut et ne doit pas dépendre des changements de situation de l'environnement politique".
Selon Rosatom, la Russie a rapatrié du combustible nucléaire hautement enrichi depuis 14 pays, éliminant ainsi le risque d'utilisation non autorisée de ces matériaux.
La Russie est également le seul pays qui a dilué 500 tonnes d'uranium hautement enrichi, une quantité suffisante pour produire 20 000 têtes nucléaires.