Le corps d’Hervé Gourdel découvert par l’armée algérienne

( Source: le Quotidien du Peuple en ligne )

16.01.2015 08h31

Des sources proches de la sécurité et les médias algériens ont annoncé jeudi que l'armée algérienne a retrouvé le corps du randonneur français Hervé Gourdel, près de quatre mois après qu'il ait été pris en otage et décapité par des militants islamistes. Agé de 55 ans et originaire de Nice, il avait été enlevé le 21 septembre 2014, après que des islamistes aient arrêtés son véhicule dans les montagnes reculées à l'est de la capitale Alger, où il partait faire de la randonnée. Il a été décapité par ses ravisseurs quelques jours plus tard.

Son corps a été retrouvé enterré sans tête à Akbil, la ville où il a été enlevé, ont précisé les sources de la sécurité à l'AFP. L'enlèvement du randonneur français a été l'un des premiers rapts d'un étranger par des militants en Algérie depuis que ce pays d'Afrique du Nord a mis fin à une guerre de dix ans avec les combattants islamistes dans les années 1990, au cours de laquelle près de 200 000 personnes ont été tuées.

L'enlèvement d'Hervé Gourdel a eu lieu après que l'Etat Islamique groupe ait exhorté les partisans de son groupe d'attaquer les citoyens des États-Unis, de la France et des autres pays qui ont adhéré à une coalition visant à détruire le mouvement extrémiste islamiste.

La Jund al-Khalifa fi Ard al-Jazayer- diversement traduit par soldats du Califat en Algérie ou califat soldats du califat d'Algérie - a revendiqué la responsabilité du meurtre de Gourdel, disant que c'était des représailles pour l'intervention de la France en Irak. Groupe peu connu qui s'est séparé de la branche maghrébine d'Al-Qaïda, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), la Jund al-Khalifa a annoncé son allégeance au groupe de l'Etat Islamique dans un communiqué publié le 13 septembre.

Le leader du groupe, Abdelmalek Gouri, dont le nom de guerre est Abou Khaled Suleiman, a dit qu'il avait rompu avec AQMI parce que la branche d'Al-Qaïda avait « dévié du droit chemin ». Le groupe de l'Etat Islamique a décapité cinq Occidentaux en Syrie depuis août 2014 –le plus récent étant l'otage américain Peter Kassig- disant que ces meurtres étaient une réponse aux frappes aériennes américaines en Syrie et en Irak.