Un des canaux de Manchester. |
D'après un célèbre psychologue britannique, une série de décès dans les canaux de Manchester pourrait être l'œuvre d'un tueur en série, ce que la police du Greater Manchester Police conteste, disant qu'il n'y a aucun lien entre ces nombreuses morts. Le Professeur Craig Jackson, qui est à la tête de la chaire psychologie à l'Université de Birmingham City affirme qu'il est « hautement improbable » que les 61 décès constatés depuis plus de six ans dans les cours d'eau près du Greater Manchester soient tous le résultat d'accidents ou de suicides, leur nombre étant anormalement élevé.
« Si vous regardez les autres régions de l'Angleterre qui ont possèdent un grand réseau de canaux dans leur centre-ville, comme Birmingham ou Nottingham, et où il y a une vie nocturne florissante, vous constaterez que le nombre de corps tirés de ces canaux est exceptionnellement bas. « J'utilise l'analogie de la pensée, me disant que si c'était un tronçon de l'autoroute, il serait déclaré comme un point noir d'accidents. Si c'était un lieu de travail, il serait fermé. Il y a clairement quelque chose qui se passe ici qui va au-delà du domaine des accidents ou du hasard et je pense qu'il doit être étudié de plus près ».
Sur Canal Street, dans le cœur du village gay de Manchester, il y a des barrières métalliques et en verre qui bordent le canal et les panneaux alertant du « risque important» de tomber dans l'eau ». La théorie selon laquelle les décès pourraient ne pas être accidentels a déclenché des spéculations sur les médias sociaux, les utilisateurs de Twitter donnant le nom de #ThePusher (le pousseur) au tueur présumé. Mais tout le monde ne partage pas cet avis, certains soulignant que s'il est indéniable qu'il y a des chutes dans les canaux, il est aussi fréquent de voir des gens particulièrement ivres dans ce quartier.
Dans un communiqué, la police a dit qu'elle « s'engageait à enquêter de manière approfondie sur chaque mort inexpliquée à Manchester et considérer chacune d'entre elles comme potentiellement suspecte dans ses phases initiales. Ce n'est qu'après une enquête solide sur les circonstances de chaque décès que les enquêteurs le classeront comme ‘non-suspect' et transmettront le dossier au procureur. Celui-ci déterminera alors la cause de la mort, qui sera ensuite enregistrée en conséquence par le responsable de l'enquête ».
La police du Greater Manchester a ensuite précisé qu'« aucune de nos enquêtes ne sera menée dans l'isolement et comme nous l'avons dit publiquement avant, nous n'avons établi aucun lien entre les divers incidents enregistrés ».