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Bilan-2014: Le Japon devrait respecter l'ordre établi depuis la Seconde Guerre Mondiale

( Source: Xinhua )

15.12.2014 08h48

Motofumi Asai, un ancien diplomate japonais chevronné et expert en politique japonaise, a exprimé mercredi son inquiétude face au virage du Japon vers la droite et a appelé le pays à respecter l'ordre établi depuis la Seconde Guerre Mondiale.

M. Asai, ancien directeur du département des affaires chinoises et mongoles du ministère japonais des Affaires étrangères et ancien ambassadeur du Japon au Royaume-Uni, a confié à Xinhua lors d'une interview exclusive que les "forces conservatrices au Japon représentées par le gouvernement du Premier ministre Shinzo Abe menaient le Japon sur la mauvaise voie et isolaient le pays du reste du monde".

Depuis que M. Abe a accédé au pouvoir fin 2012, le pays a pris un virage vers la droite dans de nombreux domaines, notamment dans ses politiques étrangère et sécuritaire, a souligné l'expert, âgé de 73 ans.

Evoquant les racines idéologiques de ce mouvement, M. Asai a indiqué qu'il remontait à la défaite du Japon lors de la Seconde Guerre Mondiale.

"La raison pour laquelle le Japon a accepté la Déclaration de Potsdam, qui demandait le capitulation sans conditions de l'armée japonaise, ne s'explique pas par une prise de conscience du pays à l'égard de la fausseté de déclarer cette guerre. Le Japon a capitulé parce qu'il avait réalisé qu'il ne pouvait pas gagner après les bombes atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki et la déclaration de guerre de l'Union soviétique", a déclaré M. Asai.

Par conséquent, les forces politiques japonaises de droite sont réticentes à reconnaître leur défaite et cherchent à obtenir leur revanche, a estimé M. Asai.

A leurs yeux, le seul moyen pour le Japon de retrouver sa gloire d'antan est de restaurer sa puissance militaire, a-t-il ajouté.

De ce fait, les 14 criminels de guerre de classe A qui ont été jugés par le Tribunal militaire international sont sanctifiés au lieu d'être vilipendés et reposent au sanctuaire controversé de Yasukuni, où M. Abe est venu leur rendre hommage pour marquer le premier anniversaire de sa prise de fonctions.

Pour ce qui est des conséquences du virage à droite du Japon, M. Asai a souligné qu'il pouvait avoir un impact destructeur sur le développement futur du Japon et sur ses relations avec ses pays voisins.

"Malheureusement, peu de forces au Japon sont capables de critiquer directement la droite. C'est pourquoi une série de décisions du gouvernement actuel, telles que la levée de l'interdiction du droit à l'auto-défense collective, rencontrent une forte opposition du public, mais ont tout de même été approuvées", a-t-il fait remarquer.

"Si cette tendance se poursuit et que l'influence des forces conservatrices continue de s'affirmer, le virage du Japon vers l'extrême-droite deviendra irréversible", a prévenu M. Asai.

L'année prochaine marquera le 70e anniversaire de la victoire des forces alliées contre le fascisme. Néanmoins, M. Asai considère que le Japon, comme ses récentes actions belliqueuses l'ont prouvé, n'a toujours pas mené une réflexion sincère et profonde sur son histoire d'agression militariste.

Interrogé sur la manière de mettre fin à ce virage à droite, M. Asai a répondu que selon lui, des pressions extérieures devraient jouer un rôle clé.

"Le développement du Japon depuis la Seconde Guerre Mondiale s'appuie sur la Déclaration de Potsdam et la Constitution japonaise conforme à cette déclaration, et non sur le Traité de San Francisco ou le Traité américano-japonais de coopération mutuelle et de sécurité", a-t-il déclaré.

"Je pense que la décision des dirigeants russe et chinois de célébrer le 70e anniversaire de la fin de la guerre contre le fascisme aura une grande importance dans le monde", a jugé M. Asai, qui a ajouté que l'année 2015 serait une belle opportunité pour affirmer les principes de base et la légitimité de l'ordre mondial actuel.

L'ancien diplomate a également suggéré que la Russie et la Chine travaillent avec la Corée du Sud, la République populaire démocratique de Corée et les pays d'Asie du Sud-Est pour répondre ensemble aux manoeuvres droitières du Japon.

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