Deux officiers de l'armée et au moins un manifestant ont été tués dans des incidents séparés qui ont éclaté dans la capitale égyptienne vendredi, après qu’un groupe islamiste ultraconservateur ait appelé à des manifestations de masse contre le gouvernement. Les militaires ont été tués dans des incidents séparés au Caire le matin lors de ce qui a été décrit comme des « fusillades au volant », selon l'agence de nouvelles de l'État, la région MENA.
Plus tard, alors que les manifestants commençaient à se rassembler dans plusieurs quartiers de la capitale, un homme a été tué lors d'une manifestation de rue dans le quartier de Matariya. On ne sait pas pour l’heure si l'homme a été abattu ou non par les forces de sécurité, qui ont montré peu de tolérance pour les manifestations antigouvernementales au cours de la dernière année.
C’était la première fois en quelques mois que les islamistes ont tenté de rassembler les foules depuis que les protestations ont été violemment réprimées par les autorités égyptiennes dans le sillage de l'éviction par l’armée du premier président démocratiquement élu de la nation, Mohammed Morsi, en 2013.
En prévision des manifestations, les forces de sécurité égyptiennes avaient bouclé les places principales et augmenté leur visibilité autour des monuments les plus connus du Caire. Vendredi, le ministère de l'Intérieur a déclaré qu'il avait arrêté 107 personnes avant les manifestations, les accusant d'être membres des Frères musulmans et alléguant qu'ils avaient l'intention de commettre des actes violents.