Les forces antiterroristes yéménites ont libéré six otages d'un groupe affilié à Al-Qaïda, mais sont encore à la recherche de cinq autres, dont un Américain, un Britannique et un Sud-Africain, a indiqué jeudi le ministère de la Défense.
"Les troupes antiterroristes ont lancé une opération qui a permis de libérer six otages au Yémen, y compris un Saoudien et un Ethiopien, et de tuer sept preneurs d'otages d'Al-Qaïda sur place", a déclaré le ministère, reprenant les propos d'un officier ayant participé à l'opération.
"Malheureusement, nous n'avons pas pu libérer les cinq autres, dont un journaliste américain et un Britannique parce qu'ils ont été déplacés par les geôliers d'Al-Qaïda seulement deux jours avant l'opération militaire", a expliqué l'officier.
Les responsables yéménites locaux ont précisé que des forces opérationnelles américaines avaient également participé au raid, lequel avait eu lieu lundi dans la nuit dans une région désertique de la province de Hadramout, où Al-Qaïda est fortement implanté.
La situation sécuritaire au Yémen s'est aggravée depuis que le soulèvement de 2011 a affaibli le contrôle du gouvernement. Les étrangers ont fréquemment été enlevés depuis par des combattants d'Al-Qaïda ou des membres de tribus en échange de rançons ou de la libération de prisonniers.
La plupart des otages ont été libérés sains et saufs. En janvier, des combattants d'Al-Qaïda avaient libéré une femme sud-africaine dans la province d'Abyan, au sud du pays, mais une rançon de plusieurs millions de dollars a été demandée pour la libération de son mari, qui a été enlevé en mai 2013, selon un média local.
Al-Qaïda dans la péninsule arabique, basé au Yémen, détient toujours un diplomate iranien, qui a été enlevé en juillet 2013, ainsi qu'un diplomate saoudien, enlevé en mai 2012.