Lors d'une rare une visite officielle en Serbie, le premier ministre français Manuel Valls s'est engagé à fournir un appui ferme au pays des Balkans sur son chemin vers l'adhésion à l'Union Européenne. « Aujourd'hui la Serbie est candidate pour rejoindre l'Union Européenne. La France lui tend une main fraternelle et continuera à l'accompagner pendant toutes les phases nécessaires et jusqu'à la fin du processus » a indiqué Manuel Valls aux journalistes, après avoir rencontré son homologue serbe Aleksandar Vucic. « Le destin européen de la Serbie » ne saurait ni être remis en cause ni faire l'objet de doutes, a-t-il ajouté.
Les dirigeants de la nation balkanique de 7,2 millions d'habitants ont commencé des entretiens en janvier sur l'adhésion au bloc de 28 membres, et pour laquelle elle a accepté d'adapter graduellement ses politiques aux normes de l'UE.
Manuel Valls, cependant, a rappelé à la Serbie l'importance d'avoir de bonnes relations avec le Kosovo. La « Serbie peut et doit continuer à accomplir des progrès » dans son dialogue avec le Kosovo parce que, « cela aidera à convaincre les Etats membres de l'UE » sur l'engagement de Belgrade à rejoindre l'UE, a-t-il ajouté. Le Kosovo a unilatéralement déclaré son indépendance de la Serbie en 2008, ce que Belgrade a fermement rejeté, en considérant toujours le territoire comme une de ses provinces.
Manuel Valls a également discuté des occasions de nouer des liens économiques plus étroits entre les deux pays. Il a notamment regretté le fait que la France est seulement le 10e plus grand investisseur étranger direct en Serbie, indiquant qu'elle pourrait fournir une expertise en matière de projets d'infrastructure et de transports. Le premier ministre français, qui était accompagné d'une délégation de 35 hommes d'affaires français, a cité l'agriculture et l'énergie en tant que secteurs possibles pour une croissance future du commerce bilatéral, en augmentation depuis 2012 et qui a dépassé l'année dernière 700 millions d'Euros.