La demande d'uranium, la matière première utilisée pour alimenter les centrales nucléaires, continuera d'augmenter, malgré la baisse des prix depuis l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon en mars 2011 et la baisse de la demande d'électricité en raison de la crise économique mondiale, selon un rapport publié mercredi par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Le rapport conjoint de l'AIEA et de l'Agence pour l'énergie nucléaire de l'Organisation de coopération et de développement économiques (AEN / OCDE) a constaté une augmentation de l'offre de l'exploration et de la production de l'uranium depuis la publication du dernier rapport en 2012.
La production mondiale d'uranium a continué d'augmenter entre 2010 et 2012, mais à un rythme inférieur à celui de la période précédente. La croissance est principalement due à une augmentation de 23% de l'exploration et de l'extraction d'uranium, qui représentait une valeur de 1,92 milliard de dollars au niveau mondial en 2012.
Du côté de la demande, les prévisions varient de région à région. Si l'accident nucléaire de Fukushima a entraîné un changement des politiques dans de nombreux pays développés, les projections de la puissance nucléaire sont en hausse, notamment en Asie de l'Est et dans les États européens non membres de l'Union européenne.
Plus de 20 pays dans le monde produisent de l'uranium, dont le Kazakhstan, le Canada et l'Australie, les plus grands producteurs qui représentent ensemble environ 63% de la production mondiale.
La demande toujours soutenue d'uranium a conduit à des plans d'exploitation minière accrue dans de nouveaux pays, dont le Botswana, la Tanzanie et la Zambie. Afin de minimiser les impacts sociaux et environnementaux, des efforts ont été faits pour développer des méthodes d'extraction sûres et bien réglementées.