Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé mercredi que l'offensive israélienne à Gaza était une réponse "proportionnée et justifiée" à l'agression du Hamas, et accusé ce dernier d'être responsable du nombre très élevé de victimes palestiniennes.
"Chaque victime civile est une tragédie, une tragédie provoquée par le Hamas", a souligné le Premier ministre devant des journalistes étrangers lors d'une conférence de presse, la première tenue depuis l'entrée en vigueur tôt mardi du cessez-le-feu de 72 heures entre Israël et le Hamas.
"90% des victimes auraient pu être évitées si le Hamas n'avait pas rejeté le cessez-le-feu qu'il accepte maintenant", a dit M. Netanyahu, faisant référence à la proposition de trêve proposée par l'Egypte il y a trois semaines et que le Hamas avait rejetée.
Israël regrette avoir causé des victimes civiles à Gaza, a insisté M. Netanyahu, soulignant que c'était le Hamas qui était l'ennemi d'Israël et non le peuple de Gaza.
Israël n'a d'autre choix que d'agir contre les tirs de roquettes provenant des environs de zones habitées par des civils et de sites de l'ONU dans la bande de Gaza, a-t-il ajouté.
"On ne peut pas laisser les terroristes combattre dans les zones civiles en toute impunité", a déclaré M. Netanyahu, s'appuyant sur une vidéo de l'armée israélienne montrant des militants palestiniens qui tiraient depuis des zones adjacentes de sites des Nations unies.
Le Premier ministre a comparé le Hamas à d'autres organisations terroristes dans le monde, telles que Boko Haram au Nigeria, et l'Etat islamique en Irak et au Levant, exhortant la communauté internationale à exlure le Hamas.
Les déclarations de M. Netanyahu interviennent quelques heures après que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon eut déclaré devant l'assemblée de l'organisation que "les morts et la destruction massives à Gaza avaient choqué et fait honte au monde entier".
Le chef de l'ONU a rappelé qu'Israël avait le droit de se défendre, mais qu'en même temps, "l'horreur déchaînée contre le peuple à Gaza" déclenchait des alarmes sur d'éventuelles violations du droit international. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme a annoncé la semaine dernière qu'il lancerait une enquête pour établir si Israël avait commis des crimes de guerre lors de son offensive à Gaza.