La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a demandé aux Etats-Unis et à la Corée du Sud d'annuler immédiatement l'exercice militaire Ulchi Freedom Guardian prévu dans le courant de l'année, a rapporté l'agence de presse officielle KCNA.
"Leurs exercices militaires constituent non seulement un défi évident aux efforts sincères entrepris par la RPDC pour améliorer les relations intercoréennes et parvenir à une détente sur la péninsule coréenne, mais aussi un acte de provocation militaire grave envers la RPDC", a déclaré un porte-parole du Comité national pour la paix dans un communiqué publié par la KCNA.
Les responsables militaires sud-coréens ont annoncé leur "stratégie de dissuasion sur mesure" qui sera officiellement appliquée lors de l'exercice militaire conjoint pour répondre aux "menaces nucléaires et balistiques" de la RPDC, selon la KCNA.
Le porte-parole a averti que toutes les forces militaires qui prendront part à l'exercice, ainsi que toutes les bases qui l'ont organisé, dont la Maison Blanche, le Pentagone, la Maison Bleue (palais présidentiel à Séoul) et les bases militaires en Corée du Sud et à l'étranger, seraient prises pour cibles par des frappes de précision ultra-modernes de la RPDC, tels que des tirs de missiles stratégiques et tactiques.
En réaction aux manoeuvres conjointes entre les Etats-Unis et la Corée du Sud, la RPDC prévoit de mener des exercices militaires fréquents et adoptera une stratégie "nucléaire contre nucléaire" et "missile contre missile" en guise de représailles, poursuit le communiqué, qui appelle Washington et Séoul à ne pas sous-estimer les efforts de Pyongyang pour préserver la paix dans la région et faire cesser immédiatement les manoeuvres provocatrices à l'encontre de la RPDC.
L'exercice Ulchi Freedom Guardian (UFG) a lieu tous les ans en août ou septembre.
Lancée en 1975, la manoeuvre, anciennement connue sous le nom de Ulchi Focus Lens, a pour objectif de défendre la Corée du Sud contre les attaques de la RPDC.