Les dirigeants du Groupe des Sept (G7) nations les plus industrialisées ont menacé mercredi de nouvelles sanctions contre la Russie alors qu'ils ont accusé Moscou de poursuivre ses actions déstabilisatrices dans l'est de l'Ukraine.
Cette menace intervient un jour après que les Etats-Unis et l'Union européenne ont dévoilé leurs sanctions généralisées visant les secteurs de la défense, de l'énergie et de la finance russes, afin de sanctionner ce qu'ils ont qualifié de soutien continu aux rebelles dans l'est de l'Ukraine à la suite du crash du vol MH17 de Malaysia Airlines le 17 juillet.
Les dirigeants du Royaume-Uni, du Canada, de France, d'Allemagne, d'Italie, du Japon, des Etats-Unis, ainsi que les présidents du Conseil européen et de la Commission européenne, ont exprimé leurs "sérieuses préoccupations" vis-à-vis "des actions continues de la Russie visant à nuire à la souveraineté, à l'intégrité territoriale et à l'indépendance de l'Ukraine."
"Nous condamnons de nouveau l'annexion illégale de la Crimée par la Russie, ainsi que ses actions destinées à déstabiliser l'est de l'Ukraine," ont-ils dit dans une déclaration publiée par la Maison Blanche. "Ces actions sont inacceptables et enfreignent le droit international", souligne le document.
"La Russie a toujours l'opportunité de choisir la voie de la désescalade, ce qui mènerait au retrait de ces sanctions," ont-ils ajouté. "Si elle ne le fait pas, cependant, nous restons prêts à intensifier encore les coûts de ses mauvaises actions."
Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié mercredi les sanctions occidentales de "destructives et à courte vue," avertissant qu'elles "compliqueraient davantage" les rapports entre Moscou et Washington et "créeraient une atmosphère défavorable pour les affaires internationales."
Les dirigeants du G7 ont condamné dans leur déclaration le crash du MH17 ayant provoqué la mort de tous ses 298 passagers, et exigé "une enquête internationale rapide, complète, sans obstacles et transparente."
Mercredi, les lourds combats entre les rebelles et les forces gouvernementales ukrainiennes empêchaient toujours les experts internationaux de parvenir au site du crash du MH17.