Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, s'est félicité vendredi de la signature la veille à Alger de la "feuille de route" des négociations dans le cadre du processus d'Alger, entre le gouvernement malien et les groupes armés.
"Je me réjouis de la signature à Alger de la feuille de route des négociations dans le cadre du processus d'Alger. Son adoption consensuelle constitue une étape encourageante en vue du lancement des négociations de paix prévues pour le mois d'août", a déclaré M. Fabius.
M. Fabius rend hommage à "l'action de l'Algérie, dont le rôle de facilitation a été déterminant pour créer un climat propice au rapprochement des parties. Je salue également l'implication étroite et la coordination des représentants de la communauté internationale et des États du G-5 du Sahel". Le G-5 regroupe la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Faso, et le Tchad.
Il est désormais essentiel que l'ensemble des parties s'engage de bonne foi dans la mise en œuvre concrète du cessez-le-feu sur le terrain avec le soutien de la mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA). Seul le dialogue permettra d'aboutir à une paix durable au nord du Mali, selon le chef de diplomatie française.
"Je reçois ce jour le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour le Mali, M. Bert Koenders, qui a participé aux négociations d'Alger, pour faire un point précis de la situation" a-t-il ajouté.
A la fin du premier tour des négociations sur le Mali organisées par l'Algérie, le gouvernement malien et les rebelles dirigés par les Touareg ont signé jeudi à Alger une feuille de route destinée à trouver un vaste accord de paix pour mettre fin à des décennies de soulèvements dans le nord.
Depuis le 16 juillet, l'Algérie a organisé la première phrase des négociations de paix entre le gouvernement de Bamako et les mouvements armés séparatistes Touareg basés dans le nord du Mali.
Début 2012, les rebelles Touareg et des groupes extrémistes liés à al-Qaïda ont pris le contrôle de la région du nord du Mali, tirant profit d'un coup militaire à Bamako. A la demande des autorités maliennes, la France a lancé en 2013 des opérations aériennes et terrestres dans le pays afin de chasser les insurgés islamiques de la région du nord. Des efforts de réconciliation et de dialogue ont depuis été déployés pour y rétablir la paix.