L'accord sur la prolongation des pourparlers sur le nucléaire iranien montre la volonté des parties de parvenir à un accord global, a affirmé dimanche le président de la Commission parlementaire iranienne sur la sécurité nationale et la politique étrangère, Alaeddine Boroujerdi.
La décision de prolonger la date limite de l'accord intérimaire de Genève lors de la récente réunion entre l'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Chine, Russie et Allemagne) à Vienne a transmis à l'opinion publique internationale le message que les deux parties ont la volonté de parvenir à un accord nucléaire définitif, a indiqué M. Boroujerdi, cité par l'agence de presse iranienne IRNA.
La position de l'Iran au sujet de ses droits nucléaires consacrés par le Traité de non-prolifération (TNP) ne changera pas, a-t-il martelé, appelant les Etats-Unis à renoncer à leurs demandes excessives dans les pourparlers à venir.
Washington devrait prendre conscience du fait que, si l'Iran et les puissances mondiales ne parviennent pas à un accord définitif, Téhéran reprendra son programme d'enrichissement d'uranium à 20%, activera le réacteur à eau lourde d'Arak et installera une nouvelle génération de ses centrifugeuses, a fait remarquer M. Boroujerdi.
Par rapport à l'inflexibilité dont Téhéran faisait preuve concernant son programme nucléaire par le passé, la réaction mitigée de M. Boroujerdi aux récents événements laisse entrevoir un compromis.
Samedi, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad-Javad Zarif, ont indiqué dans une déclaration conjointe que les pourparlers sur le nucléaire iranien seraient prolongés pour une période de quatre mois, jusqu'au 24 novembre, compte tenu des "différends importants [qui subsistent] sur des questions fondamentales" entre les parties concernées.
La déclaration conjointe a été publiée à la veille du 20 juillet, date d'échéance pour un accord définitif et complet sur le programme nucléaire iranien.
L'accord intérimaire, qui a pris effet le 20 janvier dernier, a été conçu pour gagner du temps pour les négociations. En vertu de cet accord, l'Iran a accepté de suspendre certaines activités nucléaires sensibles en échange d'un allégement limité des sanctions qui lui sont imposées.
Ces derniers mois, les négociations pour un accord définitif sont restées au point mort, car des divergences importantes subsistent encore entre les deux parties sur certaines questions clés, telle que la future capacité d'enrichissement de Téhéran.