Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est attendu à Vienne samedi où il doit rejoindre les pourparlers nucléaires en cours, a confirmé vendredi un responsable d'un pays occidental.
Selon le responsable, M. Kerry se rend à Vienne pour des consultations avec la chef de la politique étrangère de l'Union européenne Catherine Ashton et des représentants des autres Etats du P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies plus l'Allemagne.)
Le chef de la diplomatie américaine devrait "mesurer" l'étendue de la volonté de l'Iran à s'engager dans des mesures crédibles et vérifiables en accord avec ses déclarations publiques sur la nature pacifique de son programme nucléaire, d'après le responsable.
Il a été rapporté que le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius arriverait dans la capitale autrichienne dimanche pour les pourparlers.
M. Kerry pourrait s'entretenir au cours d'une réunion bilatérale avec le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier des pourparlers nucléaires en cours et des questions bilatérales, selon le responsable.
M. Steinmeier a déclaré vendredi qu'il aborderait avec M. Kerry le différend sur l'espionnage transatlantique quand tous deux participeraient aux pourparlers nucléaires iraniens à Vienne ce weekend.
La décision allemande d'expulser jeudi le représentant des agences de renseignement américaines à Berlin est considérée comme étant "sans précédent" dans la relation bilatérale. Mais il n'y a eu encore aucun commentaire de la part de Washington pour l'instant suite à l'ordre de son expulsion.
Des progrès ont été accomplis sur certaines questions essentielles des pourparlers nucléaires alors que de grands écarts persistent concernant la question de l'enrichissement d'uranium iranien, a dit la source.
L'Iran et le groupe des P5+1 sont parvenus à un accord provisoire historique à Genève en novembre de l'année dernière, selon lequel l'Iran suspendrait certaines de ses activités nucléaires sensibles en échange d'un allégement limité des sanctions dans les six mois, laissant du temps au travail diplomatique de trouver une solution générale au problème.
Les puissances ont demandé à l'Iran de réduire significativement son programme nucléaire afin de répondre aux préoccupations du monde entier, alors que Téhéran insiste que son droit au nucléaire est inaliénable.
Les Etats occidentaux soupçonnent depuis longtemps l'Iran de cacher derrière son plan atomique des intentions réelles de développer en secret l'arme nucléaire, une allégation démentie par Téhéran.