Sous-estimer la résilience de la Chine est voué à l'échec

Récemment, aux États-Unis, certaines personnes ont faussement affirmé que, sous la pression des frictions économiques et commerciales sino-américaines, « l'économie chinoise s'effondrait » et « les capitaux étrangers se retiraient les uns après les autres de la Chine ». Les faits ont constitué pour eux une véritable gifle au visage avant même qu'ils n'aient fini de parler.

Les dernières statistiques publiées récemment par le Bureau national des statistiques montrent que l'économie chinoise a maintenu une tendance généralement stable et à l'expansion, tandis que le commerce extérieur s'est progressivement amélioré, la croissance des exportations ayant augmenté de 4,3 points de pourcentage en juillet par rapport au mois précédent. Selon les données publiées par le ministère du Commerce, plus de 24 000 nouvelles entreprises à capitaux étrangers ont été créées en Chine au cours des sept premiers mois de cette année, et le taux de croissance des investissements en Chine provenant d'Allemagne, de Corée du Sud, du Japon et d'autres pays sources majeures d'investissement n'ont pas diminué.

Les faits montrent que même si l'économie chinoise est sous pression, son rythme n'a pas changé. Les politiciens américains qui pensent qu'imposer des droits de douane sur les produits chinois est « une chose merveilleuse » ou même qui rêvent de freiner le développement de la Chine ont mal fait leurs calculs.

Face à des situations complexes, la Chine a toujours fait preuve d'une forte résilience, qui constitue la « force de résilience » de son économie. Après que l'activité économique de l'année dernière est restée dans une fourchette raisonnable, le PIB de la Chine a augmenté de 6,3% sur un an, son objectif d'emploi a atteint près de 70% et sa récolte de céréales d'été a de nouveau battu des records. Cela montre la résilience de l'économie chinoise. De plus, l'attitude de la société chinoise à l'égard des frictions économiques et commerciales sino-américaines devient de plus en plus stable. La Commission chinoise de réglementation des valeurs mobilières (CSRC) a souligné que, compte tenu des récentes performances du marché, l'impact des pressions extrêmes sur le marché des actions A aux États-Unis tend à s'affaiblir.

La résilience de la Chine ne doit pas être sous-estimée pour au moins quatre raisons. Premièrement, l'économie de la Chine est énorme et sa capacité à résister à la pression est extraordinaire. En termes de taille du marché, la population chinoise est plus de quatre fois supérieure à celle des États-Unis. Les ventes au détail totales de biens de consommation en Chine ont atteint 38 100 milliards de yuans l'année dernière, ce qui devrait dépasser les États-Unis à l'avenir. Au sens figuré, l'économie de la Chine est une mer, pas un petit étang. Les tempêtes peuvent balayer de petits étangs, mais pas la mer.

Deuxièmement, la croissance endogène de la Chine s'est renforcée et sa dépendance à l'égard des pays étrangers a diminué. Ces dernières années, le développement économique de la Chine fondé sur la demande est devenu une nouvelle norme et la consommation est devenue le premier moteur de la croissance économique de la Chine pendant cinq années consécutives. Dans le même temps, le moteur de l'innovation devient de plus en plus évident. Le dernier rapport publié par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) a récemment montré que le classement global de la Chine en termes d'indice d'innovation a progressé pendant quatre années de suite, et que la communauté internationale a reconnu l'amélioration de la capacité d'innovation de la Chine. Les percées scientifiques de base de la Chine et l'application d'éruptions innovantes ont poussé certains médias américains à soupirer : « La roue de l'innovation tourne vers l'Orient ! ».

Troisièmement, les avantages institutionnels de la Chine garantissent la croissance économique. La Chine est dirigée par le Parti communiste chinois, qui peut gérer la situation dans son ensemble, coordonner toutes les parties, rassembler les forces de la société chinoise dans son ensemble pour accomplir de grandes choses et persister dans ses objectifs à long terme. Le gouvernement chinois dispose aussi des moyens et de la capacité nécessaires pour effectuer un macro-contrôle de l'économie afin d'éviter efficacement les fortes fluctuations de l'économie. De nos jours, les avantages institutionnels de la Chine sont de plus en plus reconnus par la communauté internationale. L'ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin a ainsi déclaré : « La Chine peut formuler une stratégie pour le développement à long terme du pays, tandis que l'Occident est souvent pris au piège de la situation actuelle ».

Quatrièmement, l'économie de la Chine a été profondément intégrée à la chaîne industrielle mondiale et la marge de manœuvre pour les baisses et hausses de l'économie concernent le monde entier et non un pays ou un continent spécifique. L'adhésion de la Chine à une coopération ouverte et à une approche gagnant-gagnant mutuellement bénéfique a été reconnue dans le monde entier. Le Japan Economic News a récemment noté que le volume des échanges commerciaux entre la Chine et l'Union européenne, l'ASEAN et d'autres régions ne cessait de croître. Le site Internet d'Atlantic Monthly a quant à lui déploré que le gouvernement américain « pousse constamment le reste du monde dans les bras de la Chine ».

Pour certains Américains toutefois, sous-estimer la « résilience » de la Chine et jouer au chantage sur le commerce ne feront que rendre l'économie américaine plus vulnérable et porter atteinte aux intérêts vitaux du peuple américain. Depuis cette année, des études menées par des universités américaines et par la Banque mondiale ont montré que ce sont les entreprises et les consommateurs américains qui paient l'imposition des droits de douane sur les produits chinois. De la Géorgie à l'Iowa, de nombreux États américains craignent de perdre le marché chinois. De nombreuses associations professionnelles, telles que la Chambre de commerce américaine, la National Retail Federation et la Consumer Technology Association, se sont ouvertement opposées à la poursuite de l'imposition de droits de douane sur les produits chinois. Certains politiciens américains ne peuvent-ils pas entendre ces voix qui s'élèvent ?

Il est temps que certains politiciens américains se rendent compte de la résilience de l'économie chinoise. C'est le seul moyen envisageable d'abandonner l'illusion d'intimider les faibles et de réfléchir sérieusement à la manière d'aller de l'avant avec la Chine dans une attitude de respect mutuel, d'égalité et de coopération.