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Comment des coopératives changent la vie des gens au Tibet

le Quotidien du Peuple en ligne | 04.11.2021 10h53

Selon le ministère régional de l'Agriculture et des Affaires rurales, la région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine) prévoit d'établir plus de 700 coopératives, chacune avec des actifs supérieurs à 1 million de yuans (155 000 dollars), à la fin de cette année. Il est également prévu de créer 70 coopératives avec des actifs de plus de 10 millions de yuans, ont rapporté les médias locaux.

Les statistiques officielles montrent qu'il existe maintenant près de 13 000 coopératives dans la région, dont 667 possèdent des actifs supérieurs à 1 million de yuans. Le modèle coopératif est l'un des indicateurs clés de la région en matière de revitalisation rurale, de développement agricole et de modernisation rurale. Dans certains villages, les grandes entreprises ont été invitées à travailler avec les coopératives pour permettre leur développement, ce qui a grandement contribué aux ressources du marché et à la génération de revenus pour les résidents ruraux.

Créée en 2016, la coopérative rurale de calligraphie et de gravure tibétaine Delek Paljol, installée dans le village de Rubadu comté de Nyemo, est un exemple de coopérative au profit des résidents pauvres. Karma Chodrak dirige la coopérative Delek Paljol. Il a employé plus de 10 familles au cours des dernières années, ce qui a aidé le village à s'enrichir et à élargir les horizons commerciaux des villageois.

Selon Karma Chodrak, cinq familles pauvres en ont particulièrement bénéficié, chacune gagnant un revenu annuel de 50 000 yuans au cours des dernières années. « Maintenant, ils sont devenus plus riches, ils ont construit de nouvelles maisons et je leur ai enseigné des compétences commerciales. Je suis vraiment heureux qu'ils soient devenus indépendants », a-t-il déclaré.

Les villageois sculptaient traditionnellement des blocs de bois utilisés pour imprimer les écritures, mais ils ne savaient pas comment transférer ces compétences pour fabriquer des souvenirs modernes.

En 2020, le bureau local de l'emploi a engagé Karma Chodrak pour former 25 artisans pendant quelques mois. Il a reçu un bonus de 100 000 yuans du bureau, et les villageois en ont profité en apprenant à appliquer leurs compétences à de nouvelles fins. Pour avoir joué un rôle de premier plan dans la lutte contre la pauvreté dans son village, Karma Chodrak a reçu des subventions de différents instituts gouvernementaux, dont 50 000 yuans l'année dernière du bureau de l'agriculture et de l'élevage de Lhassa, la capitale régionale.

« Les coopératives jouent un rôle vital dans la lutte contre la pauvreté et la revitalisation rurale, non seulement parce qu'elles offrent des opportunités d'emploi aux moins qualifiés, mais aussi parce qu'elles les aident à penser correctement et à devenir plus indépendantes et capables », a expliqué Karma Chodrak. « Les coopératives donnent également aux parties prenantes la possibilité d'explorer des marchés plus importants, d'aider à rassembler des ressources et de créer un lien avec l'ensemble du système de marché ».

Sonam, un autre villageois, a indiqué qu'il était l'un des bénéficiaires de la coopérative. Avant de devenir membre en 2016, il vivait dans une vieille maison en terre et n'avait pas de revenus stables. « En étant impliqué dans la coopérative depuis près de cinq ans, j'ai pu construire une nouvelle maison plus grande pour ma famille et j'ai acheté une nouvelle voiture l'année dernière », a-t-il déclaré.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Ying Xie)
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