Le PIB de la région de Greater Bay Area pourrait dépasser celui du Royaume-Uni et de la France d'ici 2035

La région de Greater Bay Area, ou GBA, s'étend sur Hong Kong, Macao et neuf villes de la province du Guangdong (sud de la Chine). Un accord-cadre sur la GBA a été signé par la Commission nationale pour le développement et la réforme et les gouvernements du Guangdong, Hong Kong et Macao en juillet 2017.

Les autorités concernées ont annoncé des orientations politiques concernant cette initiative en février, sous la forme du « Plan de développement esquissé de la GBA ».

Ce plan, qui comprend des objectifs à court terme jusqu'en 2022 et à plus long terme jusqu'en 2035, contient des sections spécifiques consacrées à la transformation de la région en un centre d'innovation technologique mondiale, à l'accélération de la connectivité des infrastructures, à la mise en place d'industries de services de pointe et de services modernes, et au développement d'un environnement de vie de qualité, entre autres objectifs.

Le pont Hong Kong-Zhuhai-Macao (Photo / Xinhua)

Tous ces éléments sont importants pour renforcer le rôle moteur de la région dans le développement et l'ouverture économiques de la Chine.

L'idée est de créer un ensemble de villes de classe mondiale grâce à la collaboration et à l'intégration, rendues possible par la division claire des fonctions économiques des villes, leur niveau élevé de dynamisme économique et leur internationalisation, ainsi que par une longue histoire de coopération résultant de l'intégration du delta de la rivière des Perles.

Ce plan aligne l'une des régions les plus robustes et dynamiques de la Chine sur les priorités économiques à long terme du pays, ce qui devrait permettre à la GBA de se développer et de rester pertinente, lui permettant ainsi d'être dans le peloton de tête de la transformation chimique de la Chine et de remodeler le mode de fonctionnement des entreprises dans la région pour les décennies à venir. 

Un soutien politique essentiel

Ces attentes élevées vis-à-vis de la GBA sont tout à fait justifiées : elle représentait un PIB de 1 640 milliards de dollars en 2018, devançant ainsi la Corée du Sud (1 620 milliards de dollars), qui se classait au 12ème rang mondial.

En réalité, toutefois, la GBA a besoin d'un plan global et d'un solide appui politique pour réaliser tout son potentiel, ce qui nécessitera une plus grande libre circulation des capitaux, des biens, des personnes et des informations, une meilleure intégration des différents systèmes juridiques et une spécialisation fonctionnelle via des rôles et priorités bien définis, entre autres.

De même, la promotion de l'innovation, la collaboration et l'accélération de la connectivité des infrastructures sont considérées comme des moyens essentiels pour atteindre ces objectifs.

Les services financiers pourraient être parmi les premiers à faire bouger les choses, bénéficiant de l'expérience collective des autorités et des acteurs du secteur dans la conduite de l'internationalisation du Renminbi au cours de la dernière décennie.