81% des entreprises européennes en Chine voient dans l'innovation chinoise des opportunités

La Chambre de commerce de l'Union européenne (UE) en Chine a publié lundi son enquête sur la confiance des entreprises 2019, selon lequel 81% des entreprises sondées ont affirmé voir des opportunités commerciales dans l'innovation chinoise.

L'enquête a été réalisée en janvier et février conjointement par le cabinet de conseil Roland Berger et la Chambre de commerce auprès de 1.326 entreprises européennes en Chine. 585 sociétés y ont répondu, couvrant une vingtaine de secteurs, tels que les secteurs financier, informatique, pharmaceutique, du tourisme et de l'équipement.

"La Chine reste notre marché clé", a déclaré à cette occasion Charlotte Roule, vice-présidente de la Chambre de commerce.

Depuis trois ans, il y a eu une augmentation significative de la perception des entreprises européennes de l'écosystème de l'innovation chinoise, selon l'enquête. En 2019, 38% des sondés affirment que l'innovation du pays et l'environnement du développement et de la recherche (R&D) sont supérieurs au niveau moyen mondial, contre 15% en 2016.

Un investissement lourd dans la R&D est censé être le moteur principal de l'innovation chinoise.

La majorité des sondés reconnaissent que leurs confrères chinois sont autant innovants, voire plus, que les entreprises européennes. Au lieu de les considérer comme une menace, la plupart des sociétés sondées découvrent des opportunités dans la force d'innovation chinoise. Elles accueillent une concurrence saine, révèle l'enquête.

Malgré le ralentissement économique à l'échelle chinoise et internationale et la montée du coût de la main-d'oeuvre, les sociétés européennes installées en Chine continuent de percevoir une solide croissance de revenus. 62% des sondés placent la Chine parmi les trois premières destinations d'investissement favorites actuellement et pour l'avenir.

"Les entreprises européennes ont confiance en l'économie chinoise. Le marché chinois est stratégiquement important pour elles", a indiqué Denis Depoux, représentant pour l'Asie de Roland Berger. "Elles veulent non seulement se situer près de leurs clients locaux, mais aussi suivre de près l'innovation des technologies chinoises".

Fondée en 2000 avec 51 entreprises, la Chambre de commerce de l'Union européenne compte aujourd'hui plus de 1.600 sociétés membres.