Dernière mise à jour à 10h53 le 09/04
Selon un rapport du tribunal de l'Internet de Hangzhou, capitale de la province du Zhejiang (est de la Chine), le nombre de litiges liés aux achats en ligne transfrontaliers a augmenté l'année dernière. Avec plus de 610 millions d'acheteurs en ligne dans tout le pays, les litiges liés au commerce électronique ont été à l'origine de nombreuses affaires traitées par le tribunal, qui a été ouvert en août 2017.
Le tribunal a statué sur 2 099 cas de ce type et s'est prononcé en faveur des clients dans environ 90% des cas, a indiqué le rapport.
Malgré la diminution du nombre d'affaires liées à des achats en ligne de produits alimentaires, de produits de santé, de médicaments, de produits électroniques et de vêtements, le tribunal a constaté une augmentation des poursuites concernant des plates-formes d'achat en ligne proposant des produits importés tels que des produits de maquillage ou des sacs de créateurs.
Le rapport cite plusieurs plates-formes, notamment Tmall Global, propriété du géant du commerce en ligne Alibaba, Kaola de NetEase, et le détaillant de produits de mode et de beauté Xiaohongshu. Il les a exhortés à améliorer leurs règles de commerce en ligne, à renforcer leurs efforts contre les produits contrefaits et les fausses publicités, et à prendre des mesures pour protéger davantage les informations personnelles des consommateurs.
Dans le même temps, a déclaré Ni Defeng, vice-président du tribunal, les sommes en jeu dans les litiges liés au commerce électronique ont augmenté parallèlement au niveau de vie, aux revenus et au pouvoir d'achat en raison de la puissance économique croissante de la Chine. L'année dernière, le montant moyen en jeu dans chaque affaire était de 68 184 yuans (10 150 dollars), soit environ 50 000 yuans de plus qu'en 2017, a-t-il précisé, ajoutant « Par exemple, l'un des litiges portait sur l'achat en ligne d'une voiture électrique d'une valeur d'environ 1,32 million de yuans ».
Le rapport a également fait l'éloge d'un certain nombre de plates-formes de commerce électronique qui paient les fournisseurs pour des biens dans le cas où l'acheteur estime s'être fait vendre des articles contrefaits ou de mauvaise qualité. Ils ne demandent le paiement aux consommateurs que lorsque le problème a été résolu.
La cour a déclaré que cette pratique marquait une amélioration majeure de la capacité de résolution des litiges et renforçait les droits des consommateurs.
Toutefois, elle a également noté que, pour assurer un marché ordonné, les opérateurs de commerce électronique avaient besoin d'une surveillance accrue, tant interne que gouvernementale, en ce qui concerne la sécurité des produits alimentaires vendus sur leurs plates-formes.