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Pour Vodafone, interdire Huawei en Europe pourrait y retarder le déploiement de la 5G

le Quotidien du Peuple en ligne | 28.02.2019 15h38

Le directeur général de Vodafone, Nick Read, a défendu le 25 février le géant chinois des télécommunications Huawei lors d'une conférence de presse organisée à l'occasion du Congrès mondial de la téléphonie mobile de 2019 (Mobile World Congress), affirmant que l'interdiction de Huawei pourrait retarder l'arrivée de la 5G en Europe.

Le MWC 2019, considéré comme le principal événement de l'année dans le secteur des télécommunications mobiles, fait maintenant la une des journaux, à l'heure où les États-Unis tentent de convaincre d'autres pays de suivre leur exemple en interdisant l'utilisation de la technologie Huawei dans le déploiement de leurs réseaux 5G.

Le même jour également, un groupe de sénateurs américains a demandé à ce que Huawei se voie interdire de fournir des composants au réseau électrique américain pour sa conversion à l'énergie solaire.

Lors de son discours à Barcelone, Nick Read a déclaré qu'il n'était pas d'accord avec la ligne américaine, expliquant qu'interdire Huawei en Europe serait à la fois « coûteux » et « extrêmement perturbant », retardant l'arrivée de 5G en Europe de « deux ans ». « Cela désavantage structurellement l'Europe. Bien sûr, les États-Unis ne rencontrent pas ce problème parce qu'ils ne mettent pas d'équipements Huawei en service », a-t-il ajouté.

Vodafone est le deuxième opérateur de téléphonie mobile au monde en nombre d'abonnés. Vodafone Espagne a confirmé dimanche que Huawei jouerait un rôle majeur dans la construction de son réseau 5G dans le pays du sud de l'Europe, aux côtés d'Ericsson.

Nick Read a par ailleurs souligné que le fait de ne pas autoriser Huawei à collaborer au déploiement de la 5G laisserait seulement Nokia et Ericsson se charger de la tâche. « Si nous concentrons les efforts sur deux acteurs seulement, je pense que c'est une position malsaine, non seulement pour nous en tant qu'industrie, mais également pour les infrastructures nationales du pays », a-t-il affirmé, appelant à une « conversation factuelle » avec les gouvernements et les experts en sécurité. .

Le 26 février, le président en exercice de Huawei, Guo Ping, a pris la parole devant le MWC pour réitérer que l'on pouvait faire confiance à sa société en matière de sécurité. « Permettez-moi de dire ceci aussi clairement que possible: Huawei n'a pas et n'implantera jamais de portes dérobées. Et nous ne permettrons à personne de le faire avec nos équipements. Nous prenons cette responsabilité très au sérieux », a-t-il dit.

« Les accusations portées par la sécurité américaine sur notre 5G ne reposent sur aucune preuve, rien », a-t-il rassuré son auditoire lors du congrès.

(Rédacteurs :Gao Ke, Yishuang Liu)
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