Dernière mise à jour à 09h53 le 13/12

Page d'accueil>>Economie

Conclusion du plus grand accord de libre-échange du monde entre l'UE et le Japon

le Quotidien du Peuple en ligne | 13.12.2017 09h52

L'Union européenne et le Japon ont conclu des négociations sur un accord de libre-échange pour créer le plus grand espace économique ouvert du monde, signalant leur rejet de la position plus protectionniste du Président américain Donald Trump. Les deux parties, qui se s'étaient mises d'accord sur les grandes lignes d'un accord en juillet, ont annoncé que les négociateurs avaient maintenant terminé un texte juridique qui ouvrirait le commerce aux économies représentant environ 30% de la production mondiale. « Le Japon et l'UE vont se tendre la main et construire une zone économique libre, équitable et fondée sur des règles, qui sera un modèle d'ordre économique dans la communauté internationale au 21e siècle », a déclaré aux journalistes le Premier ministre japonais Shinzo Abe.

Le Japon a été l'un des signataires de l'alliance dite du Partenariat Trans-Pacifique, une énorme alliance commerciale de 12 nations que Donald Trump a abandonnées dès son premier jour dans le Bureau Ovale. De son côté, M. Abe a souligné qu'une « nouvelle ère » allait commencer maintenant pour l'UE et le Japon. L'accord, qui combinera le bloc de 28 nations et la troisième plus grande économie du monde, abolira les droits de douane de l'UE de 10% sur les voitures japonaises et le taux de 3% appliqué aux pièces de voiture. Pour l'UE, il supprimera les droits japonais de 30% sur les fromages de l'UE et de 15% sur les vins et lui permettra d'augmenter ses exportations de viande de bœuf et de porc et d'avoir accès aux grands appels d'offres japonais.

« C'est le plus grand accord commercial que nous ayons jamais négocié pour l'Union européenne », a déclaré Cecilia Malmstrom, chef du commerce de l'UE, « qui envoie un message puissant en faveur de l'ouverture du commerce sur la base des règles mondiales ». Au cours des cinq derniers mois, les négociateurs ont travaillé sur la stabilisation des droits de douane dans les services, la coopération en matière réglementaire et les moyens de protéger les aliments et les catégories de boissons de sorte que, par exemple, les vins pétillants d'une région italienne spécifique puissent être appelés Prosecco. Le Japon s'est en revanche montré réticent à adopter le système des tribunaux d'investissement que l'UE a établi en réponse aux critiques acerbes selon lesquelles les différends entre sociétés étrangères et États ne devraient pas être réglés par des tribunaux opaques.

« Cela nécessite d'autres discussions au début de l'année prochaine, mais le reste de l'accord est là », a précisé Mme Malmstrom, ajoutant que cet élément de l'accord pourrait être ajouté plus tard. L'Union européenne espère également sceller des accords de libre-échange avec le Mexique et le bloc du Mercosur composé de l'Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l'Uruguay. Les négociations sur ce dernier aura lieu en marge d'une réunion de l'Organisation mondiale du commerce qui commencera le 17 décembre. « Le fait que nous parvenions à finaliser cela aujourd'hui alors que le Japon et nous allons à Buenos Aires envoie un signal fort, celui que nous pouvons conclure de bons accords commerciaux qui sont avantageux pour tous », a-t-elle déclaré.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
Partagez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :