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L'économie chinoise affiche une dynamique de développement saine

le Quotidien du Peuple en ligne | 14.03.2017 15h56
L'économie chinoise affiche une dynamique de développement saine
Une cliente achète des légumes dans un supermarché de Beijing. Photo prise le 11 mars. [Photo Zhang Mengxu / le Quotidien du Peuple]

Le 9 mars, le Bureau national des statistiques de Chine a publié l'Indice national des prix à la consommation des résidents (IPC) et l'Indice des prix à la production (IPP) du mois de février 2017. Les données montrent que l'IPC a diminué de 0,2%, soit une augmentation de 0,8% d'une année sur l'autre, et que l'IPP a augmenté de 0,6%, en hausse de 7,8% d'une année sur l'autre. Ces chiffres ont fait dire aux analystes que, pour l'essentiel, le cœur de l'IPC continue sur la base de la tendance à la hausse modeste de l'an dernier, tandis que l'IPP montre une tendance à la reprise, ce qui témoigne de l'amélioration de la rentabilité de l'économie réelle.

D'une part, l'IPC a diminué sur une base séquentielle de 0,2%, après avoir augmenté. Selon Sheng Guoqing, analyste senior à la Division villes du Bureau national des statistiques, sur une base séquentielle, les températures moyennes en février ont été nettement plus élevées dans l'ensemble du pays, ce qui a permis un approvisionnement adéquat en légumes frais, entrainant une baisse des prix et, à l'exclusion des prix des denrées alimentaires et de l'énergie qui font partie de l'IPC de base, la tendance est relativement stable. En janvier et février, l'IPC de base a augmenté de 1,8% et 2,2% respectivement, poursuivant globalement sur la tendance à la hausse légère de l'année dernière.

D'autre part, l'IPP a augmenté de 7,8%, a dépassant les attentes du marché qui étaient de 7%. Wang Zhenxia, professeur agrégé à l'Institut de finances et d'économie de l'Académie chinoise des sciences sociales, a déclaré au journaliste du Quotidien du Peuple que l'augmentation de l'IPP a principalement été causée par deux facteurs : premièrement, par l'influence de l'augmentation des prix sur le marché international des produits de base, et deuxièmement, parce qu'a la même période de l'an dernier, les prix de l'IPP étaient trop bas, la hausse de cette année étant en quelque sorte un rattrapage. Du point de vue de la base séquentielle, depuis le troisième trimestre de l'année dernière, les données de l'IPP ont affiché une tendance à la hausse, ce qui indique que l'économie réelle, en particulier la rentabilité du secteur manufacturier traditionnel, est à la hausse.

S'agissant des préoccupations du plus grand nombre au sujet des pressions inflationnistes, Wang Zhenxia estime que, du point de vue de l'IPC, la demande du marché a tendance à être stable et, aussi longtemps qu'il n'y aura pas d'anomalie économique majeure, il n'y a pas de risques significatifs de pressions inflationnistes. De nombreux experts ont souligné que, du point de vue de l'inflation, il est bien difficile d'établir la réalité d'une « stagflation économique de la Chine ». Il est généralement convenu qu'une situation de stagflation suppose trois grandes conditions : premièrement, des prix élevés et une inflation élevée ; deuxièmement, un chômage élevé ; troisièmement enfin, la faible croissance économique et une stagnation. Les données montrent qu'en 2016, la Chine a créé 13,14 millions de nouveaux emplois urbains, que le taux de chômage urbain enregistré s'est monté à 4,02%, le niveau plus bas depuis de nombreuses années, et que le taux annuel de croissance économique a été de 6,7%, la plaçant au premier rang dans le monde. Sur cette base, le marché a des attentes plutôt optimistes envers l'économie de la Chine, et que la situation de stagflation manque pour le moins de bases solides.

De son côté, Cai Fang, vice-président de l'Académie chinoise des sciences sociales, estime que la Chine après 30 ans de croissance rapide, est arrivée à une période particulière de développement, avec un déclin de l'offre en main-d'œuvre, un ralentissement du taux de productivité du travail, une baisse des retours sur investissement ; il est donc naturel de ce fait que le taux de croissance potentiel fléchisse, et penser revenir à un taux de croissance d'environ 10% n'est ni réaliste ni nécessaire. « Il faut maintenir un certain taux de croissance, capable à la fois d'assurer les besoins en termes de sécurité des moyens de subsistance des gens et de stabilité de l'emploi, mais aussi pour construire une société globalement modérément prospère, et parvenir à atteindre l'objectif de doubler le PIB en 2020 par rapport à celui de 2010 », a déclaré Cai Fang.

(Par Zhang Mengxu, journaliste au Quotidien du Peuple)

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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