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Le chemin difficile des vélos en libre-service en Chine

le Quotidien du Peuple en ligne | 16.02.2017 15h09

Les principales villes chinoises ont vu une explosion de bicyclettes colorées que les utilisateurs peuvent facilement utiliser ou garer en utilisant une application smartphone. Cependant, ces programmes de vélos en libre-service sont confrontés à divers défis comme le vandalisme et le manque de supervision.

Les vélos en libre-service sont considérés comme un moyen alternatif pour réduire la congestion du trafic et la pollution de l'air dans les grandes villes, tout en améliorant la santé publique et générant des profits pour les start-up. Cependant, les statistiques montrent que plus de 10 000 bicyclettes en libre-service ont été endommagées de diverses manières, par exemple par des graffitis ou des interférences avec des codes QR de type clé.

Un reportage a récemment révélé qu'un pirate pouvait ainsi débloquer un vélo en cinq secondes en profitant d'un bug technique, bien que le coût d'un trajet soit seulement d'un yuan (0,14 $). Il a également été signalé que certaines bicyclettes ont été jetées dans des fossés, abandonnées au milieu des routes, et même ont vu leur selle ou d'autres pièces volées.

Selon Zhu Dajian, directeur de l'Institut de recherche de développement durable et de gestion de l'Université de Tongji, déverrouiller un vélo par piratage fait partie d'une mentalité de petits profits. Il pense que l'économie partagée finira par connaitre moins de vandalisme pour devenir un secteur mature.

La société Mobike compte des centaines de milliers de vélos dans au moins 15 villes chinoises. Selon l'entreprise, ses bicyclettes ont souvent été intentionnellement vandalisées par un petit nombre de malveillants, plutôt que par des utilisateurs. L'entreprise coopère donc étroitement avec la police pour protéger ses biens. De toute façon, selon Hu Weiwei, le fondateur de Mobike, le taux de dommages reste gérable.

Un autre leader du marché, Ofo, avec plus d'un million de vélos se trouvant principalement dans des universités chinoises, a également noté qu'il est compréhensible que certaines personnes n'utilisent pas ces outils de transport public correctement puisqu'il s'agit d'un nouveau phénomène. La société estime que les bicyclettes sinistrées représentent moins de 1% du stock.

Pour encourager les bonnes manières dans l'utilisation et le stationnement des vélos, Mobike a cherché à coopérer avec le gouvernement et d'autres acteurs officiels, tandis qu'Ofo a établi une liste noire pour signaler les actes de vandalisme à la police.

Les deux villes de Shenzhen et de Chengdu, dans les provinces du Guangdong et du Sichuan, ont quant à elles commencé à introduire des réglementations pour mieux développer le secteur du vélo-partage. Shanghai envisage également de mettre en œuvre des mesures de gestion des stationnements irréguliers et des normes techniques.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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